Le périphérique parisien s’est montré tel qu’en lui-même, embouteillé, puant, juste assez fatigant pour nous faire regretter les bords de Seine quand nous allions à Salle Pleyel.
Une fois sorti du parking de la Philharmonie, même impression désagréable : on aborde un chantier qui est tout sauf culturel : des couloirs interminables en béton brut, des barrières un peu partout pour des espaces condamnés, des toilettes non éclairées, des ascenseurs aux fils électriques pendants… que s’est-il passé depuis l’inauguration il y a neuf mois? On comprend l’Architecte qui avait honte de cette inauguration anticipée.
Une fois entrés dans l’immense salle, tout change, avec cette vue plongeante du deuxième balcon où nous sommes installés:
cette salle est spectaculairement belle, admirable de proportions et d’aménagement.
Le son se révèlera encore plus incomparable, rien pour faire regretter la salle Pleyel. Loin de l’orchestre, nous entendons le moindre grattement de la guitare de Yamandu Costa, le moindre feulement du bandonéon de Richard Galliano comme s’ils étaient tous deux près de nous : un miracle d’acoustique. Chaque instrument de l’orchestre se détache distinctement, et ne parlons pas des coups de gong de La Noche de los Mayas; le morceau final de ce concert exceptionnel, un son tellement puissant qu’il en est à peine supportable. Au programme :
– Darius Milhaud Le Boeuf sur le toit (quel délice cette bi-tonalité !)
– Astor Piazzolla Concerto pour guitare, bandonéon et orchestre à cordes (Richard Galliano, toujours aussi fantastique, Yamandu Costa le nouveau Di Meola)
– Astor Piazzolla Oblivion (une musique divine) José Pablo Moncayo Huapango
– Silvestre Revueltas La Noche de los Mayas, suite orchestrale (quels effets orchestraux !) Continuer la lecture de Musique sud américaine à la Philharmonie de Paris→
Je n’étais pas totalement satisfait de mon Caminando 1ère version, notamment du fait de sa forme (une 3e partie trop différente des 2 précédentes). Je l’ai donc repris en modifiant la fin et en allongeant le tout de plus d’une minute. C’est plus homogène.
Voici la nouvelle version audio :
Et ce n’est pas tout ! Comme j’avais par ailleurs envie de faire un bout de film vidéo sur une de mes musiques, non pas un film avec une musique de film mais l’inverse, une musique accompagnée, illustrée par la vidéo, j’ai pensé utiliser les photos d’un récent voyage en Bretagne et d’en formater la réalisation sur le musique de Caminando nouvelle manière
Ce temps maussade nous laisse t-il la chasse aux limaces pour seul loisir ? Mais non, il nous arrive aussi de petits moments de bonheur, par exemple la lecture du forum de MusiComposer, quand Émilie, notre musicologue érudite bien que distinguée nous délivre une analyse brillante, élégamment enjouée, de ma dernière composition, Caminando .
Je ne résiste pas au plaisir de la publier ici :
Caminando : ballade initiatique ou divertissement de printemps