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Florentine Mulsant : portrait d’un compositeur

Florentine Mulsant est compositeur(*), membre du jury de notre concours de Composition de MusiCommposer (**).
Elle me reçoit le 14 juin dernier dans sa maison de ville aux murs blancs, une maison qui s’étage joliment sur le coteau du Mont Valérien avec de grandes baies s’ouvrant plein sud sur une vue imprenable de Paris.  La Tour Effel s’invite, au loin.


Je l’écoute. Elle se raconte, calme, sérieuse, précise, très attentive et contrôlée. Puis tout à coup elle éclate de rire. Je la prends en photo.
Une heure  et demie  d’un entretien dense, dont je sortirai pourtant avec l’impression d’être passé à côté de plein de choses. Peur d’être indiscret?

J’ai débuté le piano à l’âge de dix ans, quand un piano est entré dans la maison familiale. Ce fut le déclic. Mes parents habitaient à Melun à l’époque. J’ai pris des cours particuliers et, poussée par mes professeurs, des cours de solfège accélérés. J’allais à Paris une fois par semaine pour préparer le Concours du Conservatoire afin d’y entrer avant l’âge limite de 15 ans. Continuer la lecture de Florentine Mulsant : portrait d’un compositeur

Papy Boulez

Je n’ai malheureusement pas pu assister à Pleyel aux deux concerts que donnait récemment Pierre Boulez pour fêter son 85e anniversaire, ni le voir sur Mezzo comme je l’annonçais précédemment. Je pensais donc passer l’évènement par perte et profits, mais Renaud Machart, dans Le Monde en a concocté un article du type « poil à gratter » dans une langue aussi perfide que celle du Maître quand il parle de ses congénères compositeurs.

Je ne résiste pas à l’envie de partager le plaisir de cette lecture avec mes lecteurs, ainsi que la vidéo du 2e concert, celui qui « fit problème » et justifiait le titre de l’article : L’hommage à Pierre Boulez s’est transformé en un concert « cauchemar ».
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Nicolas Demetri, portrait d’un compositeur lauréat du Concours de printemps 2010 de MusiComposer

Le premier de nos deux lauréats, Nicolas DEMETRI

J’ai 42 ans, je suis marié, père d’Elise, 13 ans et de David, 8 ans. Francilien depuis toujours, j’ai fait des études d’ingénieur qui m’ont amené à exercer mon métier dans une société de l’agro-alimentaire et aussi, de façon accessoire, à enseigner à l’université.

Jai eu mon premier contact avec la musique grâce à mon père, bon guitariste – il fut un moment musicien de Charles Trenet et Michel Polnareff. Pourtant, je n’ai jamais apprécié ni la guitare, ni le style rock qu’il affectionnait alors. En fait, j’ai découvert la musique classique seul, sur le tard, vers vingt ans. J’ai  eu d’abord ma « période russe », assez longue, avec notamment Borodine et Prokofiev puis mon intérêt s’est déplacé vers la musique française de la fin du XIXème au début du XXème siècle (Fauré, Ravel, Debussy, Satie). Plus tard encore, j’ai découvert Chopin, ses préludes, et… sa magnifique marche funèbre. J’avoue d’ailleurs mon goût pour les morceaux lents, mélodiques, lyriques, plaintifs ou nostalgiques et…  d’écriture simple!

Il y a douze ans j’ai voulu apprendre à jouer d’un instrument. J’ai acheté un piano numérique, et j’ai commencé mon apprentissage, seul. J’ai rapidement piétiné et l’idée de départ s’est transformée en volonté d’apprendre à composer. J’ai mûri durant un an une stratégie en découvrant les possibilités que permettaient déjà à l’époque l’informatique pour l’auto-apprentissage de la musique, et les nombreux ouvrages théoriques de solfège, d’harmonie, d’analyse, et de composition modernes qui sortaient. Mes années passées dans les classes préparatoires aux  grandes écoles d’ingénieur, si difficiles et éprouvantes par ailleurs, m’avaient  apporté méthode et persévérance et m’avaient bien préparé pour ce projet. Je me suis défini un cursus d’étude. Et patiemment, depuis dix ans, je lis, j’écoute des exemples, je les étudie, je fais des exercices. Je compose, mais peu. Je me suis constitué une véritable bibliothèque (http://pagesperso-orange.fr/Nicolas.DEMETRI/liens/index.html). Ce n’est que depuis deux ans que j’ose mettre en écoute libre mes compositions sur internet. J’ai participé « pour voir » au 20ème Concours de Composition amical de Myriad, et j’ai eu la surprise d’obtenir un deuxième prix. Encouragé, j’ai mis les bouchées double pour le 21ème concours, que j’ai remporté en septembre 2009 (http://www.myriad-online.com/fr/community/contestwinners.htm). C’est par ce biais que je suis entré en relation avec MusiComposer.

Me faut-il revendiquer le statut de véritable autodidacte? Oui, dans la mesure où, il y a dix ans je ne connaissais que la clé de sol grâce aux cours de flûte à bec de la 6ème à la 3ème. Depuis, je n’ai jamais pris un cours avec un professeur de musique. Mais je sais qu’il me reste beaucoup à apprendre, notamment les techniques du langage musical contemporain; j’ai découvert la musique contemporaine grâce à MusiComposer et je commence à y prendre goût.

Continuerai-je de me perfectionner ainsi en autodidacte? Mes vies professionnelle et familiale ne me laissent guère d’autre choix, faute de temps; c’est d’ailleurs pourquoi je compose peu, un morceau de quelques minutes tous les trois mois. Concilier ma passion de la musique avec un minimum de contraintes, tel est donc mon choix. Si je pense avoir une vison claire de ce qu’il me reste à apprendre, je n’en garde pas moins une grande ouverture à l’imprévu. MusiComposer fait d’ailleurs partie de cet imprévu ! J’espère que notre petite communauté va continuer de prospérer dans la joie d’une passion partagée.

jlf> Rappelons que la pièce lauréate, Lead Kindly-light  pour soprano et piano, Paroles de John Henry Newman, est en forme de  lied ABA  en do mineur, B modulant par marches harmoniques, Instrumentation : soliste soprano virtuelle Prima, QL pianos, Symphonic choirs Dans un autre genre, de ce même compositeur, voici une pièce de jazz intitulée Sweet night in St-Maur  interprétée au saxo par Leonard Anderson.

Le choix de Chopin

Aujourd’hui, lundi 1er mars est le 200e anniversaire de la naissance de Chopin.
Vous connaissez tout, tout de Chopin, n’est-ce pas, mais peut-être voudriez vous le vérifier? 😉
Alors, écouter cette excellente émission radio (*) d’une demi-heure sur le site de France-Inter que Patrice Gélinet lui a consacré aujourd’hui.
Vous y apprendrez notamment combien Chopin était un homme sensible, qualité qui transparait dans son œuvre pour piano quand le touché de l’interprête a cette délicatesse qui fait le beau son de l’instrument.
Ceci me fait penser à  une remarque que me faisait naguêre une violoniste fiêre de son instrument.
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