Archives de catégorie : Musicologie

Le « Groupe des six »

L’auditorium de Radio France avant le concert

Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc sont les plus connus de ce groupe de six compositeurs du début du XXe siècle, (avec Georges Auric, Germaine Tailleferre et Louis Durey) . Le 4 octobre dernier,    l’Orchestre Philharmonique de Radio France, ses solistes et son chef, Mikko Franck nous proposait l’écoute des pages les plus connues de ces trois compositeurs :

  • Pacific 231 de Honegger : quelle jouissance d’entendre ce train musical, d’écouter les souvenirs remonter de ma prime enfance , ces grondements et sifflements de la machine à vapeur, ce martellement cadencé du parcours sur la voie ferrée, le son modulé du passage dans les tunnels, sur les ponts et cette arrivée finale en gare, toute en puissance sonore !
  • Scaramouche de Milhaud, avec l’interprétation toute en nuances délicates de Jess Gillam, une jeune et brillante saxophoniste
  • Le Bœuf sur le toit du même Milhaud : quelle jubilation d’entendre à nouveau cette œuvre qui m’avait fait découvrir la bitonalité (*), quand j’étudiais l’Harmonie musicale
  • La Sonate pour flute et piano de Poulenc avec les deux solistes du Philharmonique, la brune et longiligne Magali Mossnier à la flute et la blonde Catherine Cournot au piano, toutes deux remarquables de virtuosité dans cette œuvre difficile
  • Et enfin la Symphonie n°3 « Liturgique » de Honegger dont il dit, en 1946 « J’ai voulu symboliser la réaction de l’homme moderne contre la marée de barbarie, de stupidité, de souffrance, de machinisme, de bureaucratie qui nous assiège … J’ai figuré musicalement le combat qui se livre dans son cœur entre l’abandon aux forces aveugles qui l’enserrent et l’instinct du bonheur, l’amour de la paix, le sentiment du refuge divin ». On ne saurait mieux exprimer les sentiments qu’en génère l’écoute.

(*) Voir la leçon N°19 de mes 20 leçons d’harmonie

Anagrammes à quatre mains – Karol Beffa

J’étais hier soir au théâtre du Rond Point, à Paris, pour voir le spectacle de François Morel, composé sur des textes et sketchs de Raymond Devos. Un spectacle gentillet, loin de la prestation étourdissante de cet artiste complet qu’était Devos, tel que je l’ai vu il y a… longtemps.

A la sortie, la librairie du théâtre m’a donné à voir le dernier livre  Anagramme à quatre mains que publie Karol Beffa et Jacques Perry-Salkow. Quel bonheur que ce petit livre éblouissant d’une intelligence espiègle, mêlant le génie de l’auteur d’anagrammes à l’humour du musicologue ! 

Le jeune Lully engagé comme garçon de cuisine à la cour de France, son premier emploi

Je ne résiste pas à en publier un extrait ( exemple en gras) concernant Lully, le surintendant de la musique royale remarqué dans sa prime jeunesse par le Duc de Guise qui, de passage à Florence cherchait « un joli petit italien » pour sa nièce (voir ci-conte la statue d’Adrien Gaudez du jeune Lully exposée au Petit Palais ).

Arrivé en France en 1646, mort à Paris en 1687, le musicien servit le roi pendant près de quarante décennies. Ses succès lui valent de fortes inimitiés. Toujours en butte aux jalousies et aux intrigues courtisanes, ainsi passa la quarantaine d’étés de Monsieur Lully.

20 leçons d’harmonie musicale de Jean-Louis Foucart

« J’aime beaucoup le coté historique du traité: 20 leçons d’harmonie. J’aime aussi beaucoup la recherche de clarté dans les explications des différents sujets… BRAVO!!!!! C’est l’ouvrage le plus intéressant que j’ai lu jusqu’ici avec « Harmony and Voice Leading » d’Edward Aldwell et Carl Schachter et le Traité d’Harmonie de Vincent d’Indy (publié dans les années 1970) ». (Majoric, organist, Quebec  Saturday 13 October 2007 @ 22:25:10)

Voilà, c’est fait , enfin ! J’ai fini de remanier mes 20 leçons d’harmonie pour en faire un livre multimédia (son et vidéo) pour toutes les plateformes, y compris Apple, pour que tous mes lecteurs puissent entendre les très nombreuses illustrations sonores,  qu’ils soient sur Mac, PC ou tablettes.
Et j’en ai profité pour revoir et largement compléter les chapitres 17 et 19 consacrés respectivement aux musiques modales et aux harmonies modernes.

A titre d’exemples, voici :

    • du raga Rageshri, en SOL majeur  (Traditionel de l’Inde du sud) analysé dans le chapitre 17 –
    • de Erkki-Sven Tüür, compositeur estonien le Salve Regina pour choeur d’homme et ensemble 

Bonnes écoutes, bonnes lectures !

JLF