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Luigi Dallapiccola : Il prigioniero (Le prisonnier)

(Chronique « Lyrique » de Yves Rinaldi)
A l’Opéra Garnier (Paris) à  partir du 10 avril 2008.

Guido Peyron, Ritratto di Dallapiccola, 1929, cm 100à—70 ca., BNCF

Opéra en un prologue et un acte, créé en 1949 à  Turin par Radio Italiana, « Il Prigioniero » est sans doute l’œuvre la plus accomplie et la plus célêbre de Luigi Dallapiccola (1904-1975), compositeur italien dodécaphoniste disciple de Schà¶nberg et de Berg. La tragédie de l’espoir trompé Dallapiccola, auteur du livret, s’inspira d’une nouvelle cruelle de Villiers de l’Isle-Adam (1838-1889) : La Torture par l’Espérance. L’action se déroule à  Saragosse, dans la seconde moitié du XVIe siêcle.
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THESEE de LULLY au Théatre des Champs Elysées

ou la (Re)naissance de l’Opéra Français.

Depuis maintenant plus de vingt ans, l’opéra baroque est de nouveau prisé des musiciens et du public, certains sociologues et musicologues spécialistes des comportements culturels n’ayant pas hésité à  qualifier le «baroque» de musicalement «correct». Il est vrai que l’engouement actuel a de quoi dérouter un auditeur contemporain lambda dont la sensibilité est largement tributaire des bouleversements esthétiques subis par l’art lyrique depuis Mozart.jusqu’à  Manoury.
Peut-être les français entretiennent-ils une vague nostalgie pour les fastes de Versailles et, plus globalement, pour une époque où les arts européens se conjuguaient à  la mode française. Quoi qu’il en soit c’est à  l’italien Giovanni Batista Lulli devenu par la seule volonté de Louis XIV, le grand ordonnateur des divertissements musicaux royaux, que l’opéra français doit son existence. En effet, alors que l’opéra italien régnait sans partage sur le reste de l’Europe, Lully sut concevoir un genre lyrique nouveau taillé sur mesure pour ce gigantesque laboratoire des arts que fut le chantier du château de Versailles.

 Louis XIV et Lully à  l'époque du Thésée de Lully (1675)

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Tannhäuser jeudi 27 décembre 2007 à  la Bastille

(Aujourd’hui, c’est Jean-Armand qui prend la plume 😉 ) Jeudi 27 décembre, três belle soirée à  l’opéra Bastille, pour cette nouvelle production de Tannhäuser avec une mise en scène de Robert Carsen qui fut un temps menacée par la gréve des machinistes. Carsen transpose la situation en faisant de Tannhäuser un peintre. Si jamais transposition fut intelligente, c’est bien celle-ci, et force est de constater que Carsen est une valeur sà»re (le Songe d’une nuit d’été, Manon Lescaut, la Femme sans ombre). On s’aperçoit que Wagner emploie, dans son texte, beaucoup de métaphores picturales. La scène du concours de chant devient une scène de dispute entre les artistes, de la façon la plus naturelle qui soit.
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Le père Noël aime bien Jacques Demy et Michel Legrand

(Pour une fois, c’est l’inverse : C’est le Père Noël qui nous écrit et il nous propose des musiques et des vidéos…Merci, Père Noël !)

Jean-Louis, J’ai regardé Peau d’âne de Jacques Demy avec mes filles, il y a quelques jours. C’est une adaptation très kitsch, et un brin dépravée – 1970 oblige. La musique est de Michel Legrand. Je me suis souvenu ce que tu disais sur lui. Il y a un mélange amusant de musique des années 70 et de « à  la manière de » Bach.
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