Boulez est mort

Boulez est mort.. Un emmerdeur, un chieur , un monstre de la musique vient de disparaitre. Mais quelque part il me manque déjà…

Voilà donc le SMS que j’ai reçu pour m’annoncer la nouvelle, hier. Peu aimable message, mais il  est vrai que par ses imprécations, ses anathèmes, même s’il s’est corrigé avec l’âge, Boulez n’attirait pas que des sympathies dans le milieu des musiciens. Il l’a bien payé d’ailleurs, quasiment obligé de s’exiler au Etats Unis avant de s’en faire plus ou moins  rejeter, comme le raconte Renaud Machard dans son article du Monde.

Ses contempteurs sont nombreux, mais aussi ses zélotes et admirateurs, tel Laurent Bayle dont on lira l’article avec intérêt ici.

Pour ma part, j’ai compté 29 entrées de ‘Boulez » dans ce blog, depuis 12 ans (sans compter ce que j’ai pu écrire avant – dont j’ai perdu la trace). C’est dire s’il compte dans la vie musicale, ce grand homme, compositeur que j’apprécie modérément, mais grand chef d’orchestre – pour lequel j’ai beaucoup d’admiration. J’ai gardé ainsi un grand souvenir d’un concert dirigé par Boulez en décembre 2011. Je l’ai souvent manqué car il  était souffrant, ces dernières années.
Le 20e siècle musical est bien fini avec cette disparition.

Voici Repons, son oeuvre la plus célèbre.

 

Al Jarreau : l’enchanteur

Tel est le nom de l’émission vue sur Fance Ô, 57 minutes de pur bonheur ! (Elle passe en replay ICI)
Al_Jarreau
Je me suis souvenu de ce coup de foudre à l’écoute de Breaking Away, I can recall, All I am, et tous ces songs que l’on retrouve ICI, dans le LP de 1981. J’étais devenu d’un coup un « absolute fanatic » de cet incroyable chanteur, vocaliste, scatteur, immense musicien d’une profonde originalité, à l’aise dans tous les styles de la chanson, du smooth jazz au blues, de la pop en passant par le R’n B, la bossanova, le jazz fusion, travaillant avec les plus grands de l’époque, Marcus Miller, Georges Duke, Larry Williams, Michel Petrucciani, David Sanborn, etc…
Pour Marcus Miller, cette voix « ne vient de nulle part. Al chante comme un cuivre, une basse, mais aussi comme l’eau, la pluie sur une planche de bois, une assiette qui se brise sur le sol ». Sur scène, Al Jarreau communie avec son public. Le musicien incarne ses chansons et représente la joie de vivre et la générosité. Toujours selon Marcus Miller : « Il y a deux Al Jarreau : le premier est le chanteur de jazz, héritier de Jon Hendricks et d’Ella Fitzgerald. Le deuxième est la pop star, interprète des plus gros tubes de la fin des années 1970. On sort de ses concerts avec une plus grande hauteur d’esprit. »

C’était le cas quand je sortais en juin 1983 du Palais des sports à Paris, après avoir communié avec la foule de ses autres admirateurs. Salle comble, j’étais au fond, je l’ai écouté plus que vu, j’apercevais sa tête de temps en temps entre toutes les autres… Émouvant souvenir !

Voici « take Five » par le jeune Al Jarreau :

Et pour les autres fanas de jazz, ne pas oublier ce SITE.

Singin’ In The Rain au Châtelet

Singin_in_the_rain

Hier soir au Théâtre du Châtelet, j’étais au 18e rang du parterre pour voir la comédie musicale SINGIN’ IN THE RAIN, un an jour pour jour après avoir vu, au même endroit (mais mieux placé !) Un Américain à Paris.

Cette nouvelle comédie musicale produite encore par le Chatelet (merci, Monsieur Jean-Luc Choplin !) est dansée, chantée, parlée en anglais (avec sur-titres) par une troupe anglo-américaine,  des artistes qui conjuguent  les talents de comédiens, danseurs, chanteurs, acrobates. Elle est bâtie sur le scénario du film éponyme de 1952 de Stanley Donen, scénario signé par Betty Comden et Adolph Green et mis en scène par le danseur Gene Kelly – comme d’ailleurs Un Américain à Paris, le film de Minnelli qui date de 1951.

La mise en scène de Robert Carsen s’éloigne volontairement de celle du film et elle n’en est que plus fabuleuse de beauté et de raffinement, Continuer la lecture de Singin’ In The Rain au Châtelet