Archives de catégorie : Beaux-Arts

Bach pratiquait le dessin, Chopin la peinture.

Je reviens sur ce billet du 20 février 2021 qui n’a toujours pas trouvé son auteur :

– Vous êtes un intellectuel: vous faites des notes,  pas des sons. Vous pensez les hauteurs et la phrase, vous ne pesez ni le timbre ni la couleur.
– C’est-à-dire ?
– Vous êtes outillé pour Bach. Normal chez un cérébral. Bach concevait la musique indépendamment des sons, grâce à quoi on l’interprète sur des instruments variés. Des mathématiques musicales. Le clavier bien tempéré ne demeure t-il pas aussi magistral au clavecin, au piano, à l’accordéon voire au xylophone ? Bach, l’Himalaya de la musique, dominait un désert de timbre. Bach a fini sa vie aveugle mais il a composé dès le départ comme un sourd.
– Un sourd Bach ?
– Le plus grand sourd que la terre ait porté. Un pur génie sourd. Admettez que Chopin se montre un musicien plus entier que Bach : il élabore autant le timbre que la mélodie et l’harmonie.
– Vous plaisantez ? il n’a écrit que pour le piano.
– Preuve qu’il créait totalement ! cela sonne ainsi qu’il l’a entendu. Il possédait le souci exhaustif des éléments qui construisent la musique

Il maniait les timbres comme Rembrandt les pigments sur sa palette. Bach pratiquait le dessin, Chopin la peinture.

Paul Klee et la musique contemporaine

Dans un article du 14 janvier 2007, j’écris que le peintre Paul Klee, excellent violoniste  n’aimait pas la musique Contemporaine. Détresse du pianiste enchainé à la musique contemporaineC’est le dessin ci-contre, caricature montrant toute la détresse du pianiste jouant de la musique contemporaine enchainé à  son piano qui m’inspirait ce sentiment.

Un article du journal Le Monde m’incite à revoir ma copie. Marie-Aude Roux nous y apprend qu’il suivait ses contemporains (Pelléas et Mélisande de Debussy, le Pierrot lunaire de Schoenberg), en fréquentait même quelques-uns – Busoni, Stravinsky, Bartok, Hindemith.

Et elle ajoute « La musique le lui a bien rendu »  en nous donnant de nombreux exemples de compositeurs contemporains que les oeuvres de Klee ont inspiré : Boulez, Mantovani, Sandor Veress, Tan Dun, Hans Werner Henze, Edison Denisov, François Bayle, Krzysztof Penderecki, Harrison Birtwistle, Georges Aperghis… Et d’autres comme le compositeur et pianiste japonais Takashi Kako (Klee : suite pour piano, sorti en 1986) et les Mauvaises nouvelles des étoiles (Bad News from the Stars) de Serge Gainsbourg en 1981, titré comme le dessin de Klee qu’il possédait.

Pour en savoir plus, je recommande la lecture de cet article du Monde.

 

 

-Quatuor II : Betsy Jolas par Joan Mitchell

Lors de la visite de l’exposition Claude Monet – Joan Mitchell (Fondation Louis Vuitton), je suis tombé en arrêt sur un quadriptyque de Joan Mitchell intitulé Quatuor II for Betsy Jolas. « Le quadriptyque  est dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor. Joan  Mitchell admire le talent et le lyrisme de son répertoire »  nous dit le sous-titre.

Voici donc d’abord ce tableau de 1976 (dimension: 279,4 x 680,7 cm, également visible normalement au Centre Pompidou):

Quatuor II for Betsy Jolas.
Joan Mitchell: Quatuor II for Betsy Jolas.

Et maintenant l’oeuvre de Betsy Jolas (Quatuor II pour soprano, violon, alto et violoncelle (Remasterisé en 1989) · Mady Mesplé – Gérard Jarry – Michel Tournus – Serge Collot – Trio à Cordes Français :

« Quadriptyque  dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor » : Qu’il  soit dédié est historiquement incontestable. Qu’il évoque cette musique… je laisse mes lecteurs en juger !  🙂

 

Fare Well From Scotland

L’Ecosse et plus précisément sa capitale Edimbourg nous envoie un son et lumière particulièrement beau, innovant et… écologique !  pour nous souhaiter la bonne année.  C’est  ICI.

Trois envols de drones pour ce son et lumière du futur : Le passé avec les Highlands sauvages et dans le ciel les cerfs qui volent en gambadant; le présent et sa covid avec tous ses malheurs ; et le futur, une année 2021 plein de promesses , le tout dans un style poétique nimbé  d’une musique magnifique aux accents écossais (bien sûr), qui n’est pas sans m’évoquer Ma Belle Ecosse.

Voici, avec tous mes voeux à mes lecteurs, cette somptueuse vidéo de Fare Well – Edinburgh’s Hogmanay 2020 :

: