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-Quatuor II : Betsy Jolas par Joan Mitchell

Lors de la visite de l’exposition Claude Monet – Joan Mitchell (Fondation Louis Vuitton), je suis tombé en arrêt sur un quadriptyque de Joan Mitchell intitulé Quatuor II for Betsy Jolas. « Le quadriptyque  est dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor. Joan  Mitchell admire le talent et le lyrisme de son répertoire »  nous dit le sous-titre.

Voici donc d’abord ce tableau de 1976 (dimension: 279,4 x 680,7 cm, également visible normalement au Centre Pompidou):

Quatuor II for Betsy Jolas.
Joan Mitchell: Quatuor II for Betsy Jolas.

Et maintenant l’oeuvre de Betsy Jolas (Quatuor II pour soprano, violon, alto et violoncelle (Remasterisé en 1989) · Mady Mesplé – Gérard Jarry – Michel Tournus – Serge Collot – Trio à Cordes Français :

« Quadriptyque  dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor » : Qu’il  soit dédié est historiquement incontestable. Qu’il évoque cette musique… je laisse mes lecteurs en juger !  🙂

 

Philippe Deleplace : Quatuor de bois – II- Analyse

Cher Philippe,

J’ai écouté attentivement le 2e mouvement de ton dernier ouvrage intitulé «  Jeux  de quartes » pour quatuor de bois et l’ai trouvé très intéressant, bien que d’un abord difficile  en première écoute.

La rythmique à quatre temps fait l’unité de la pièce, avec un caractère primesautier délibéré qui évoque  la légèreté et l’insouciance d’une jeunesse joueuse.

Sans partition, je me suis amusé à rechercher (c’est une gageure !) les tonalités utilisées dans cette pièce largement atonale. Le début en fa  enchaîne rapidement les modulations pendant les 30 premières secondes, plus ou moins à la quarte  (d’où le nom de la pièce ?). Mais à partir de 29′ , la tonalité reste globalement en sib, ce que confirme la pirouette tonale de la fin.

Je me suis demandé comment tu composes (chacun a son style, sa méthode…). Ecris- tu  sans te poser trop de question sur la forme, comme un Dusapin, dans la foulée d’une inspiration qui dicte le style ? Ou au contraire,  écris-tu « sous contrainte »,  comme Messiaen ou Boulez (chacun avec sa méthode) ? Essaies-tu d’éviter  les consonances, les idées mélodiques,  les résonances lointaines des musiques néo-classique que l’on trouve chez un Karol Beffa ? La question se pose, à l’écoute de ta musique.

Je profite de ce billet pour présenter tous mes voeux à mes fidèles lecteurs : que cette année soit plus riche d’oeuvres musicales et artistiques, avec moins des  problèmes que nous vivons malheureusement au quotidien.

Jean-Louis Foucart