Archives de catégorie : Lyrique-Opéra

Lyrique et Opéra

La musique de Ravel, rien que sa musique

Il est rare de visionner un documentaire musical d’une telle qualité !
Ce documentaire Ravel en mille éclats de François-René Martin et Gordon  » est un bijou ». tant par sa beauté formelle que par ses choix musicaux. Il nous révèle la vie de Maurice Ravel (1875-1937) au cours d’une déambulation poétique dans les lieux emblématiques du compositeur à travers sa musique, dirigée notamment par Klaus Maïkelä et jouée par l’Orchestre de Paris et de merveilleux interprètes tels les pianistes Bertrand Chamayou et Célia Oneto Bensaid,  les sopranos Sabine Devielhe et Marie -Laure Garnier, le quatuor Modigliani, la violoniste Raphaëlle Moreau, le chœur Accentus et sa cheffe  Laurence Equilbey.

Arte propose  ce documentaire sur son site jusqu’en 31/03/ 2026. Voir la présentation ci-dessous et l’analyse que Télérama lui  consacre dans le numéro 3920 du 1 au 7 mars 2025.

 
 
 
 

-Quatuor II : Betsy Jolas par Joan Mitchell

Lors de la visite de l’exposition Claude Monet – Joan Mitchell (Fondation Louis Vuitton), je suis tombé en arrêt sur un quadriptyque de Joan Mitchell intitulé Quatuor II for Betsy Jolas. « Le quadriptyque  est dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor. Joan  Mitchell admire le talent et le lyrisme de son répertoire »  nous dit le sous-titre.

Voici donc d’abord ce tableau de 1976 (dimension: 279,4 x 680,7 cm, également visible normalement au Centre Pompidou):

Quatuor II for Betsy Jolas.
Joan Mitchell: Quatuor II for Betsy Jolas.

Et maintenant l’oeuvre de Betsy Jolas (Quatuor II pour soprano, violon, alto et violoncelle (Remasterisé en 1989) · Mady Mesplé – Gérard Jarry – Michel Tournus – Serge Collot – Trio à Cordes Français :

« Quadriptyque  dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor » : Qu’il  soit dédié est historiquement incontestable. Qu’il évoque cette musique… je laisse mes lecteurs en juger !  🙂

 

1861 -La terrible Première de Tannhäuser à Paris

Pauvre  Richard Wagner ! En ce 20 mars 1861, avec la première de son Opéra Tannhäuser à Paris, il n’était pas à la fête. Voici ce que publiait Le Figaro du 10 janvier 1861 :

On répète toujours, à l'opéra, la partition de M. Wagner. Mais on ne l'a pas encore comprise. Ni les chanteurs, ni l'orchestre  n'entendent une note de ce grimoire germanique.  A défaut du mérite de la clarté M.Wagner a cependant celui de la franchise, -une franchise brutale.

Et voici ce qu’ajoutait Le Charivari le 5 mars 1861 :

La musique de richard Wagner s'appelle musique de l'avenir.On m'a affirmé qu'on n'y jouait pas de tam-tam. Cette musique doit être bien peu harmonieuse, il est vrai qu'on y entend un chœur de chien. C'est étonnant mais je n'ai pas de bonne idée de cet opéra. Pour mon compte je n'aime le chien que rôti.

Voici enfin ce qu’en pense le Figaro au  lendemain de la générale :

La cabale de Wagner
" Nous voilà quittes enfin du Tannhäuser, tombé de façon à ne plus se relever. Encore s'il s'était fait siffler! On pourrait crier à la cabale; n'a pas, après tout, des ennemis qui veut! Mais la pièce a fait rire, chose terrible; mais elle a fait bailler, malheur irréparable! On reprend la femme qui vous a trahi. Revient-on à l'homme qui vous assomme?"