(Un peu de pub pour nos compositeurs adhérents au Salon de musique !) Laurent Juillet fait jouer sa musique, le final « Canyon » du film « Fair play » sorti en 2006 (un film avec du beau monde à l’affiche !). Voici ce que nous dit Laurent Juillet :
Je vous invite à venir découvrir ou redécouvrir la sélection d’œuvres choisies par Christophe Mirambeau pour ce concert qui aura lieu le 12 Avril 2008 à 16h00 au Théà¢tre Musical de Paris du Chà¢telet. J’ai eu la chance d’orchestrer une bonne partie de ce concert durant lequel sera également présenté en création mondiale le final « Canyon » tiré de la bande originale que j’ai composée pour le film Fair Play réalisé par Lionel Bailliu avec Marion Cotillard, Benoù®t Magimel, Eric Savin, Jérémie Rénnier, Jean-Pierre Cassel et Mélanie Doutey. D’autres créations ainsi que des surprises sont prévues lors de ce concert.
Pour plus de détail sur de concert, voir le forum des adhérents, le site du Chatelet et évidemment le site de Laurent Juillet.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à ce concert, étant absent de Paris, quelqu’un pourrait-il nous en parler? Mazurka?
Ecouter et commenter de la Musique est aussi enrichissant et passionnant que de composer ( sourires )
Mais rien n’est plus agréable que de savoir son propre commentaire si bien apprécié par le compositeur en personne ! Merci Laurent Juillet.
Mazurka
Merci à Jean Louis de relayer l’événement au travers de blog.
Merci aussi à Mazurka et au talent de sa plume. C’est toujours plaisant pour un compositeur de voir que d’autres s’approprient son travail, surtout c’est une talentueuse jeune femme qui raconte mieux ma musique que je ne le ferai.
Ps : On repère dans le film, Fair Play un thème évocateur et sombre du final juste après une phrase prononcée par un des personnages-clé, « Nicole » ( Marion Cotillard) :
« Moi je dis on le laisse ici »
Ecoutez ici :
cf. film bandes annonces de “Fair playâ€,
voir Extrait n°5 à 1′ 53 :
http://www.commeaucinema.com/ban...
De l’ illusion esthétique et musicale suggérée tout d’abord par le seul mot-titre « canyon », il ne restera rien.
Les toutes premières mesures donnent le ton et nous forcent à abandonner l’idée préconçue d’une musique purement descriptive, décorative ou exotique. Une tonalité mineure, sombre et angoissée, un tempo lent, digne d’une marche funèbre, une orchestration sobre et contrastée, nous entraînent d’emblée au coeur d’un drame, dont nous devinons qu’il est avant tout psychologique.
Le tempo solennel, les entrées progressives des familles d’instruments, le rythme qui se resserre peu à peu, haletant,
les tremolo confiés aux cordes, dans les aigus, le martèlement sourd des percussions, les longues phrases qui se tendent, sans presque jamais se résoudre, mais en changeant de plan sonore, ou de couleur harmonique, souvent en se surhaussant, à la manière des grands thèmes d’un César Franck, confèrent à cette pièce les qualités d’une véritable strette musicale :
– concision, rigueur et richesse du discours.
Cet univers guerrier, oppressé et pressé de sentiments héroù¯ques nous suggère aussi d’étranges combats, mais quels sont-ils ? de quels héros ou antihéros s’agit-il ?
Deux parties se distinguent clairement:
– l’une, après l’exposition d’un thème qui sera bientôt cerné de toutes parts, ce premier thème énoncé est traité comme un étroit canyon, justement, avant d’être masqué, commenté, et développé plus largement,
– l’autre partie, plus calme, favorise le retour du thème principal allégé, libéré, et termine pourtant sur une note abrupte et sèche.
"Canyon", est un épilogue puissant et équilibré dont la tension dramatique force l’attention. C’est une œuvre symphonique aussi paradoxale que suggestive puisque au préalable « musique de film » (du film Fair Play ) elle ne semble même plus vouloir réclamer ni image, ni parole, plus rien…hormis d’excellents musiciens l’interprétant « in live » Allons-donc ce pas, nous en assurer
en salle deconcert !
Bravo pour cette consécration parisienne dans un des temples musicaux de la capitale ! Les accents dramatiques de "Canyon" mettant si bien en valeur l’expressivité des cuivres seront excellemment servis par L’Orchestre Pasdeloup connu pour sa vocation pluridisciplinaire et son rôle de découvreur de talents nouveaux.
Gageons que cette soirée sera une réussite pour notre ami adhérent du Salon.