Concert Stravinski mardi soir à Pleyel. Au programme : Apollon Musagète et Oedipus Rex par le London Symphony Orchestra et le Monteverdi Choir, sous la direction de Sir John Eliot Gardiner avec Jennifer Johnston : Jocaste, Stuart Skelton : Œdipe, Gidon Saks : Créon, Fanny Ardant : récitante.
La séance commence par un discours sympathique de Laurent Bayle , Directeur de Pleyel et de la Cité de la Musique, à l’adresse de Sir John, discours louangeur qui se termine par un « Happy Birthday » pour fêter le 70e anniversaire du récipiendaire, et une embrassade. Voilà qui commence bien !
Le concert débute enfin avec l’Apollon Musagète, une pièce écrite dans un style néo-classique bien venu pour un ballet en deux tableaux pour orchestre à cordes. « Stravinski choisit un thème mythologique, auquel il va imprimer le caractère le plus linéaire,suave et presque désincarné de sa production.: De sa part, c’est un véritable anti-Sacre du Printemps.. L’argument est pour ainsi dire inexistant » nous dit le programme. De fait, le prologue est insipide, pour ne pas dire… emmerdant. La deuxième partie dont j’admire la très belle construction harmonique, très Beethovénienne, est beaucoup plus enlevée et mérite le détour.
Mais après l’entracte, l’Oedipus Rex va emporter le morceau. Le Monteverdi Choir s’avère la vraie vedette de ce concert (quelle somptuosité, quelle finesse, quelle énergie!), même si on ne peut rien reprocher au L.S.O (qui est parfait), aux chanteurs ou à la récitante (une Fanny Ardant méconnaissable, vous rendez-vous compte, elle est blonde !!).
Belle soirée pour nous fabriquer un grand souvenir.
Le programme détaillé (pdf) est téléchargeable ici.