Film gentil, léger, et so british !
Gentil, ce reportage parfaitement irréel dans une maison de retraite fantasmée – un manoir où les pensionnaires sont d’anciens musiciens qui se la (sur)jouent dans le souvenir nostalgique de leur ancienne célébrité.
Léger, ce scénario avec une intrigue à l’eau de rose qui met une heure à réunir deux vieillards amoureux, un rythme qui sied à la compréhension des vieilles personnes auxquelles Dustin Hoffman, 76 ans a visiblement destiné son film;
So british ces paysages de campagne magnifiés par un éclairage façon Stanley Kubrick (Barry Lyndon) ou John Hudson (Gens de Dublin); so british ce manoir du 19e siècle avec son parc aux immenses pelouses et ses jolies frondaisons, sa petite chapelle où les amoureux de 80 ans viennent se réfugier (les plus jeunes préfèrent les taillis du jardin), cette serre où des personnages gentiment malicieux viennent faire leur fredaines – fumer en cachette une cigarette ou boire une lampée de whisky – et ces parties dans le jardin enchanteur où vieilles dames et vieux messieurs se livrent à de gentilles facéties dans une fantaisie toute britannique. Un « bon vieux temps » fantasmé qui va ravir dans les maisons de retraites…
Ça fait et cela fera éternellement beaucoup de monde !
Et les mélomanes? Bah, qu’ils passent leur chemin, ce film n’est pas fait pour eux.