Nouvelles pistes pour réduire les acouphènes au silence

Ils résonnent dans la tête de 5 % à 15 % de la population; Nous en avions déjà parlé ici.
Une équipe de chercheurs a trouvé le moyen de réduire les gênes dues à l’acouphène, qui provoque des nuisances sonores chez ceux qui en sont atteints.

L’acouphène est le cauchemar quotidien des millions de personnes qui en sont atteintes. Ce mal est caractérisé par des nuisances sonores internes à l’organisme comme des bourdonnements ou des sifflements persistants dans l’oreille. Mais une équipe de chercheurs américains a peut-être trouvé la solution pour faire cesser tout cela et enfin permettre à ces personnes de profiter du silence… Le traitement, qui consiste en une stimulation du nerf pneumogastrique, ou nerf vague, associée à une exposition à une gamme de sons de différentes fréquences durant des périodes prolongées, serait d’une redoutable efficacité pour lutter contre ce mal. Les tests qui ont été menés sur des rats auxquels les chercheurs avaient induit des acouphènes se sont en tout cas montrès très concluants…
En quoi la stimulation de ce gros nerf joue-t-elle sur la diminution des acouphènes ? Les auteurs de l’étude ont expliqué à la revue britannique Nature que cela semble corriger les perturbations des zones du cerveau qui interprètent les sons. « Nous pensons que la partie du cerveau qui traite les sons, le cortex auditif, utilise un trop grand nombre de neurones, les cellules nerveuses, pour certaines fréquences et le système se dérègle. Parce qu’il y a beaucoup trop de neurones traitant les mêmes fréquences de son, ils sont suractivés bien au-delà de la normale », explique ainsi Michael Kilgard, professeur adjoint de sciences cérébrales à l’Université du Texas, co-auteur de ces travaux. Stimuler le nerf reviendrait presque à appuyer sur un bouton pour reprogrammer le cerveau. « Cette méthode peu envahissante permet de manipuler avec une grande précision les circuits du cerveau, ce qui ne peut être fait avec des médicaments. Associer des tonalités de sons avec la stimulation du nerf pneumogastrique fournit cette précision en rétablissant le fonctionnement normal de ces circuits cérébraux endommagés« , note de son côté Navzer Engineer de l’Université du Texas et directeur des études cliniques de la firme MicroTransponde, principal auteur de cette étude. Les premiers essais cliniques de ce traitement, qui consistera en la pose d’une électrode dans le cou et la stimulation à l’aide d’une gamme de sons, commenceront en Europe dans les prochains mois.

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