Hier j’étais à Pleyel. L’orchestre et les choeurs de la Scala de Milan nous donnaient la Messe de Requiem de Verdi, sous la direction de Daniel Barenboim qui semble être devenu le nouveau Maestro de cet ensemble, aprês Claudio Abbado et Ricardo Mutti.
Encore une fois, quel chef d’œuvre, ce Requiem!
Et quel choeur somptueux ! Plus três jeunes, tous ces chanteurs, comparés à ceux de Berlin (voir la vidéo plus loin), mais ce Requiem est parait-il leur carte de visite, et c’est bien justifié.
J’ai beaucoup aimé aussi les belles envolées du ténor, Jonas Kaufmann et bien sà»r la puissante voix de basse de René Pape qui remplaçait Kwangchul, souffrant. La soprano Barbara Frittoli m’a semblée ne pas être au mieux de sa forme, sans décevoir, toutefois, elle accrochait bien les extrêmes aigus; quant à la mezzo-soprano Sonia Ganassi, elle n’a pas manqué de nous arracher des larmes dans le Lacrimosa. Les trompettes du Dies irae étaient stéréophoniques comme le veut la partition dans le Dies Irae: la moitié du pupitre des cuivres s’était déplacée dans le public au deuxiême balcon, de part et d’autre: effet saisissant garanti. Voici deux extraits de ce chef d’œuvre, le Lacrimosa avec Renée Fleming et René Pape, justement, et le Dies Irae sous la direction de Claudio Abbado. Verdi – Requiem – Dies irae (Extrait)envoyé par Quarouble. – Regardez la derniêre sélection musicale.
je serais plus de l’avis d’ Arthur: cette musique est véritablement grandiose,
D’ailleurs "le dies irae", "jour de la colère" n’a rien de très céleste en soi…Divin, certes, mais terriblement matérialisé s’il devait se manifester dans l’univers , alors quoi de plus concret ?
(On est loin du Requiem de Fauré, évidemment…ce n’est pas le même monde..).
Cette musique passionnée, tire sa force "de la terre" et des musiques populaires,et elle n’en est pas moins savante.
Son langage direct est à l’opposé de tout hermétisme, de toute prétention surfaite…
On reconnaît plus Verdi comme "compositeur d’Opéra,"mais lorsqu’il compose un Requiem, évidemment ce riche attribut transparaît dans son écriture… et tant mieux, son langage musical semble fait pour embraser les foules…Verdi, "le romantique et le nationaliste" par excellence…
Je me souviens particulièrement de l’incroyable choc à l’écoute de l’ouverture de la "Force du destin" :
( dramaturgie, souplesse, variété du discours, plasticité de la musique…)
J’aurais aimé l’entendre "en vrai" dirigée par le redoutable Toscanini
http://www.youtube.com/watch?v=9...
Pffff! C’est vous qui êtes des prosaà¯ques !
Pour info, la réaction de Gershwinou et la mienne, qui disent la même chose, sont complètement indépendantes, puisque les commentaires ont été temporisés avant d’être mis en ligne. Je suis content de ne pas être le seul à trouver Verdi prosaà¯que ! 🙂
Mmmm… Je n’accroche vraiment pas au Requiem de Verdi. Le texte évoque les fins dernières, mais la musique reste bassement terrestre. Verdi, en l’écrivant, pensait-il à la souffrance des à¢mes, ou à la souffrance de son estomac qui avait mangé trop de pà¢tes ?
le requiem de Verdi c’est un peu comme faire des blagues tarte a la creme dans une piece de moliere….
on a beaucoup critique mireille de Gounod. Mais la, quand meme, Verdi nous sort de la musique tout juste bonne pour la traviata. Le Amen est incroyablement kitsch
Pour avoir assiste a quelques operas de verdi, je n’ai toujours pas trouve ce qu’on lui trouve de genial a verdi, si ce n’est qu’il a contribue au reveil national italien….
Voilà une œuvre bien belle, voire grandiose. Merci pour ce compte-rendu, qui donne bien envie, surtout avec tout ce "beau linge". Ce Dies irae est extrêment puissant, et je ne savais pas qu’il était spatialisé. Je croyais qu’à l’époque seul Berlioz l’avait fait (dans son propre requiem). En tout cas ça doit décoiffer.
J’ai un peu de mal pour ma part à constituer des budgets suffisants pour Pleyel 😉 Par contre j’étais hier à la Cité de la Musique. Compte-rendu à venir, via JAM comme d’habitude. Voila c’est promis maintenant il ne me reste plus qu’à m’y mettre !