Keith Jarreth en transe

Grand merci à Groupir pour nous avoir fait découvrir ce moment de transe pianistique de Keith Jarreth.
Est-ce du cinéma? de l’exhibitionnisme?-certains des laudateurs ne parlent-ils pas d’orgasme musical… 🙂
A vous de juger :

à

18 réflexions sur « Keith Jarreth en transe »

  1. Monsieur l’avocat Gaunet,
    Les partitions de Keith Jarret sont effectivement payantes, et il faut s’adresser à  son éditeur pour en bénéficier!

  2. Gersh,

    Merci pour ton commentaire. Je ne suis pas déçu, chacun apprécie évidemment comme il veut.
    Abstraction faite de la première vidéo en entête de fil, as-tu eu l’occasion de visiter les autres liens que j’ai communiqués par la suite (The Wind – I Loves you Porgy – I Got It Bad and It Ain’t Good – etc.) ?

    Effectivement, il y aurait peut-être bien un problème de confusion des sens. Soit on est impressionné par le "ballet" qu’effectue Jarrett et on magnifie sa musique de manière inconsciente, soit on est irrité par ses gesticulations et cela provoque un rejet de l’ensemble. Un moyen de se protéger de ces effets collatéraux (pour reprendre un terme à  la mode), c’est de couper son moniteur, ou de fermer les yeux pendant l’audition. Pour m’imprégnier du l’univers de Jarrett, c’est cette seconde solution que j’utilise généralement; pas uniquement quand je regarde une vidéo, mais aussi quand j’écoute un de ses CD.

    Vous avez compris que Keith Jarrett est mon pianiste de jazz préféré. Au fond, quels sont les vôtres ?

    Bien à  toi, Gersh 🙂

    Jean-Jacques (Groupir)

  3. au risque de decevoir groupir, je trouve qu’il fait avec le corps ce qu’il n"arrive pas a rendre en musique. Confusion des sens pour l’interprete et l"auditeur?

  4. Une dernière douceur et cette fois-ci c’est vraiment la petite dernière.

    Danny Boy :http://www.youtube.com/watch?v=C...

    Si le programme vous a plu, je ne saurais trop vous conseiller l’album "The Melody at Night, with You" de Keith Jarrett édité chez ECM en 1999.

    Dix morceaux tous les uns plus beaux que les autres. Dans la même veine que ce qui a été entendu sur ce fil.

    🙂

    Jean-Jacques (Groupir)

  5. Vous allez peut-être dire que je m’attache à  un détail, mais avez-vous remarqué à  3:29 le soupir là¢ché par Jarrett. Je trouve que ce soupir en dit très long sur l’intensité de ses émotions au moment où¹ il joue. Je crois qu’à  cet instant, il n’est plus question de concert, d’applaudissements, de scène, de public. Il n’y a plus que lui, son piano et Gershwin sur la terre.

    Vous allez me prendre pour un… heu.. enfin pour ce que vous voulez, mais, lorsque je vois, j’entends surtout cette prestation, j’en frissonne et je ressens une sensation de bien-être incroyable. Très clairement, mon corps est envahi d’endomorphines ! Un petit trip à  bon compte 🙂

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    Mazurka se prénomme en réalité Emilie !!! Ravissant quand on sait en plus qu’elle porte le prénom de ce superbe standard du jazz (Emily) de Johnny Mandel dont on a déjà  parlé. Il en existe de très jolies versions sur Youtube également (j’avais aussi publié ma modeste version sur Musique Harmonie).

    Bonjour Emilie 🙂

    Jean-Jacques (Groupir)

  6. PS. Je pensais à  Orang – comme outan, mais je ne voyais pas le grand singe au piano… non, le Robert dit : Oran ; personnage en prière; statut funéraire représentant un personnage en prière.
    (Quel ignare… je sors 😉 )

  7. « I love you Porgy », sublime moment musical, offert par Keith Jarret.
    A un tel sommet, on peut se demander si c’est encore de la musique ou un langage venu d’ailleurs « over the rainbow » , même si ce n’est point le thème ici…
    Souvent, qu’il soit calme ou en transe, Keith Jarret « fait corps » avec la musique, il danse plus qu’il ne joue, il supplie aussi,
    et il y a tant de beauté dans son geste et son propos, qu’on peut certainement évoquer ce petit dieu ailé « Eros ». Mais Jarret n’arrête pas la musique à des états d’âme il me semble.

    Plus qu’un pianiste-interprète-compositeur, il est le piano et la musique à la fois, un danseur, un conteur à la façon des griots, voire un orant des temps modernes que l’on écoute là avec délectation. Ces musiques semblent filmer au ralenti…Qu’importe le temps ?
    Ne croirait-on pas qu’à travers toute sa gestique si particulière, il commande à un orchestre invisible, pour chercher loin nuances et harmonies les plus aptes à nous émouvoir ?
    Grand Merci à Jean-Jacques pour cette perle fine.

    Emilie

  8. J’avais dit un par jour, tu m’en sers deux ! 😀
    Ceci étant, je trouve que dans cet opus, comme dans le précédent d’ailleurs, Keith joue comme Chick Corea dans ses impros des années 60-70 (un pianiste que j’aime beaucoup également).

  9. Tous les jours Jean-Louis ! Il faudrait que je puisse mettre ma discothèque en ligne pour çà , je ne pense pas que cela soit autorisé.

    Mais pour ce mardi, on peut toujours refaire un petit tour sur Youtube qui reste une vraie mine !

    On y retrouve notre ami Jarrett interprétant "I Loves you Porgy". Extrait de l’opéra "Porgy and Bess" de Gershwin. Pour ceux que la "chorégraphie" de Jarrett énervent (personnellement, je la crois sincère), il leur reste toujours la possibilité de fermer les yeux et de se concentrer sur ce que l’artiste tire pianistiquement de ce titre : une caresse pour l’oreille !

    A nouveau, des accords dissonants à  couper le souffle !

    http://www.youtube.com/watch?v=o...

    Bonne écoute.

    Jean-Jacques (Groupir)

  10. En fait, je n’ai jamais dit que c’est ce que je préférais chez Jarrett. Je trouve ça simplement curieux et amusant. La vue du bonheur des autres m’a toujours mis en joie. C’est uniquement à ce titre que j’avais communiqué le lien (pour la rythmique aussi que je trouve quand même impressionnante).

    D’autre part, je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse faire un lien avec une quelconque manifestation érotique… mais bon, chacun y voit ce qu’il a envie d’y voir 🙂

    Si un jour vous avez l’occasion d’écouter le titre « The Wind » du pianiste Russ Freeman mais dans l’interprétation qu’en donne Keith Jarrett, c’est à en avoir la chair de poule tellement le jeu est sensible et délicat (rien à voir avec notre petite vidéo). Cela reste pour moi l’un des morceaux de jazz les plus mélodieux que j’ai eu à entendre avec de superbes dissonances.

    Oups ! Je viens de le trouver à l’instant sur Internet : http://www.lastfm.fr/music/Keith...

    Peut-être que cela raccommodera certains d’entre vous avec Jarrett (je dispose de la partition si cela en intéresse l’un ou l’autre…)

    Bonne écoute et bien à vous.

    Jean-Jacques (Groupir).

  11. Je n’aime pas beaucoup non plus cette pièce, ni ce que fait Keith Jarrett en général. Cette pièce manque d’inspiration. Il y a une phrase qui est intéressante, en particulier rythmiquement, mais qui est répétée ad nauseam. Il aurait fallu que cela dure une minute, pas cinq. Ou bien qu’il module, je ne sais pas, que ça bouge un peu.

    On peut apprécier le côté répétitif de la chose, après tout les musiques de transe sont répétitives. Disons que je n’y suis pas sensible.

    Quant aux simagrées de Keith, elles sont plutôt pénibles. Pour reprendre la métaphore de Jean-Louis, elles nous placent en voyeurs d’un type en train de se pougner intellectuellement, c’est désagréable. Mais il est connu que l’érotisme des uns est la pornographie des autres.

    C’est sans doute tout cela que voulait dire Ben. En tout cas il aurait pu développer sa pensée, cela aurait été plus correct qu’un simple adjectif. Surtout de la part de quelqu’un qui tient lui-même un blog. Mais peut-être le lien vers ce blog est-il la seule raison du message ? 🙂

  12. e suis très déçu du commentaire de Ben. Peut-être aurait-il pu, au minimum, développer un peu ce qu’il trouvait d’insupportable dans cette prestation. Est-ce le morceau en lui-même, est-ce l’interprétation ? Il est évident que Jarreth s’est assagit avec les années.

    Comment peut-on trouver insupportable de voir un jeune musicien en plein bonheur ???

    Jean-Jacques (Groupir)

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