L’Orchestre Philharmonique de Berlin à  Pleyel

Soirée européenne hier soir à  Pleyel, avec le Berliner Philarmoniker, un chef Britannique (Sir Simon Rattle), deux compositeurs tchêques, Antonin Dvorak et Leos Janacek, et un troisiême britannique, gloire montante de la musique contemporaine, le jeune et fringant Thomas Adês.
Mise en condition dês l’arrivée avec des grosses voitures plein les trottoirs et les parkings, et pour les privilégiés, une Deusche Bank, puissance invitante dont le comptoir trône au milieu du hall.
Heureusement, le concert nous ménage de meilleures surprises.

Et d’abord la Symphonie N°7 en ré mineur op.70 de Dvorak, qui nous permet de vérifier que la réputation élogieuse de virtuosité et de perfection sonore de cet orchestre n’est pas imméritée. La battue du chef est d’une précision analytique admirable. L’œuvre suivante est le Tevot de Thomas Adês. Cette création française a fait l’objet de critiques exécrables, et je conçois que l’écoute soit déroutante (la salle l’a d’ailleurs diversement appréciée), avec notamment ce parti pris de faire jouer les violons dans l’extrême aigus accompagnés par les contrebasses dans l’extrême grave, ce que le programme décrit comme « une prédilection pour des suraigus éthérés, tintinnabulants ou crissant, qui s’opposent à  des grouillements ténébreux dans le grave ».
Pour ma part j’ai beaucoup aimé, surtout la deuxiême partie, três lyrique. Enfin arrive le summum, la sinfonietta de Leos Janacek. Une douzaine de trompettistes supplémentaires viennent s’installer en fond de scêne, debout (quel monde!), et le premier mouvement éclate alors d’une sonnerie étrange dans un style naà¯f, archaà¯sant, accompagnée par les cymbales. Etonnant! Les violons reprennent ensuite, puis les flà»tes, et l’œuvre se laisse écouter dans un ravissement total jusqu’à  l’embrasement final par les cuivres.
Voici le début des 1er, 3e et 5e mouvements. C’est une des plus belles musique entendues depuis longtemps; je vais de ce pas m’en acheter le disque. Ce concert sera diffusé sur France Musique prochainement.

Une réflexion sur « L’Orchestre Philharmonique de Berlin à  Pleyel »

  1. Bon, c’est fait, j’ai le disque (C Mackerras chez Decca). L’extrait musical est quand même meilleur maintenant.A noter la belle marche de quintes du début, qui fait l’objet du dernier quiz
    Voir mon papier dans le forum sur la variation et l’emploi hyper simple qu’en fait le génial Janacek:
    musiqueharmonie.fr/viewto…

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