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Le Parc Georges Brassens et L’Harmonie des Deux Rives

En ce samedi ensoleillé, je me suis rendue au Parc Georges Brassens. Il y avait une rumeur étrange et inhabituelle, c’était L’Harmonie des Deux Rives qui donnait un concert très original.

50 musiciens bénévoles avec leurs beaux instruments, tous en polo rouge, avec un chef imposant mais agile, Joël Izaguirre. (Ils recrutent et répètent dans le 13me arrondissement de Paris). Dans cette harmonie, il règne une bonne ambiance. Les musiciens jouent bien, avec plaisir et générosité, ils méritent qu’on les écoute.
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Callas et la Norma de Bellini

Moi qui ne suis pas un fondu de lyrique, voici pourtant une voix, un air qui me donnent des frissons quand je l’écoute.
Marie-Aude Roux en parle si bien dans son excellent article publié dans le Monde 2 du 2 juin 2007.

« Un opéra doit faire couler les larmes, causer l’horreur et amener la mort grâce au chant », écrit Bellini en 1834, trois ans après la création de Norma à  la Scala de Milan. Quelle cantatrice digne de ce nom n’a rêvé ces larmes, cette horreur et cette mort ? Maria Callas plus que toute autre. Combien de films, de spots publicitaires, de génériques et jusqu’aux cartes postales musicales proposées sur le Net, ont repris, reprennent, reprendront, le fameux Casta diva de la Callas ? Cette priêre à  la Lune, c’est l’hymne incontesté de la Divina.

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CANTATES ITALIENNES XVII et XVIIIèmes siècles

(C’est Castafiora, rédactrice invitée qui signe cette chronique du concert produit par Philippe Maillard donné salle Gaveau le 20 avril 2007 par Sandrine PIAU, soprano, Sara MINGARDO, alto, avec Luca Peverini, Violoncelle, Ugo di Giovanni, théorbe, sous la direction du claveciniste Rinaldi ALESSANDRINI, dans des œuvres de d’Alessandro Scarlatti, Giovanni Salvatore, Nicola Porpora, Antonio Vivaldi et Georg Friedrich Haendel)

Sara Mingardo
Sandrine Piau
Rinaldi ALESSANDRINI

 

 

 

 

 

Le concert commence avec une cantate de Scarlatti : « Ce séjour paisible et ombreux », où il est question de brise légère, de rossignol et de repos. Nous nous croyons dans la paix et la sérénité d’un paysage idyllique mais les tourments de l’amour vont venir troubler la quiétude, et les chanteuZoiselles vont se changer en tragédiennes tourmentées, désireuses de s’endormir pour toujours car qui peut savoir si l’amour est une source de plaisir ou de souffrance. Nicola Porpora, compositeur italien (1686-1768) connu du grand public pour avoir fait chanter le célèbre castrat Farinelli (1) succède à Scarlatti avec l’histoire de Tirsis, jeune homme amoureux d’une belle qui porte des noms divers dans la légende mise en vers par de nombreux poètes. Sandrine Piau doute de la fidélité de son bel amant et exprime des sentiments divers : crainte, douleur, doute……. jusqu’à l’espoir : « Mais je sais aussi que l’espoir s’attire la constance d’un cœur qui toujours a peur que sa fin soit proche ». Toutes les cantates reposent sur ce dilemme : amour, source de plaisir et / ou de malheur. Les deux cantates finales sont des morceaux de bravoure :
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