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Olivier Greif et son 4e quatuor « Ulysses »

"Je veux que ma musique surprenne, perturbe, émeuve l’auditeur. Le pire compliment qu’on puisse me faire est de la trouver « jolie »."
 Olivier Greif
"Il est allé très loin dans le beau et dans le laid. Et il en était très fier!"
 Patrick Langot,
Violoncelieste du quatuor Syntonia et créateur du 4e quatuor "Ulysses" d'Olivier Greif.

___________Biographie________________ Site  d’Olivier Greif_______________

J’ai découvert une première fois la musique d’Olivier Greif (1950-2000) avec la Sonate de Requiem, une œuvre aigüe, particulièrement poignante lors d’un concert au Châtelet avec Henri Demarquette.
Un récent concert donné par l’association  Les Musicales Guil Durance m’a permis d’approfondir la connaissance de cette musique singulière. Cette fois c’est l’Ensemble Syntonia, qui nous  interprétait brillamment ULYSSES. Continuer la lecture de Olivier Greif et son 4e quatuor « Ulysses »

Lectures : de Vigan, Enard, Goncourts 2015

Je suis très (trop ?) sensible à l’événementiel littéraire. C’est ainsi que je me suis fait offrir les deux romans qui concouraient en 2015 au prix Goncourt, D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan  et Boussole de Mathias Enard. Ce dernier a remporté finalement la mise quand le roman de Delphine de Vigan recueillait le Goncourt des lycéens – un prix qui se mérite aussi; Mathias Enard l’avait d’ailleurs remporté en 2010.

Après lecture, qu’en dire ? Le premier, Histoire vraie se lit en une soirée. Nombreux passages un peu soûlants de psychologisme  féminin, mais finalement ça se lit bien, même si l’intrigue – une amitié féminine  qui devient encombrante et se termine en cauchemar – se révèle un peu ténue, ce qui peut expliquer les longueurs. Il en reste la marque d’une belle écriture.

Sur l’échelle de la facilité, le bouquin d’Enard se situe à l’opposé. C’est le genre de roman épais pour ne pas dire touffu, qui résulte d’une intense et passionnée recherche historique par l’auteur, travail énorme, un peu comme l’était cet autre fameux Goncourt,   Les Bienveillantes (2006) de John Littel. En l’occurrence il s’agit non pas de la deuxième guerre mondiale mais  de ce mouvement littéraire et sociologique que l’on dénomme Orientalisme, très à la mode au XIXe siècle et au début du XXe. Il est vu ici à travers le prisme d’une douce mais douloureuse nostalgie Continuer la lecture de Lectures : de Vigan, Enard, Goncourts 2015

Singin’ In The Rain au Châtelet

Singin_in_the_rain

Hier soir au Théâtre du Châtelet, j’étais au 18e rang du parterre pour voir la comédie musicale SINGIN’ IN THE RAIN, un an jour pour jour après avoir vu, au même endroit (mais mieux placé !) Un Américain à Paris.

Cette nouvelle comédie musicale produite encore par le Chatelet (merci, Monsieur Jean-Luc Choplin !) est dansée, chantée, parlée en anglais (avec sur-titres) par une troupe anglo-américaine,  des artistes qui conjuguent  les talents de comédiens, danseurs, chanteurs, acrobates. Elle est bâtie sur le scénario du film éponyme de 1952 de Stanley Donen, scénario signé par Betty Comden et Adolph Green et mis en scène par le danseur Gene Kelly – comme d’ailleurs Un Américain à Paris, le film de Minnelli qui date de 1951.

La mise en scène de Robert Carsen s’éloigne volontairement de celle du film et elle n’en est que plus fabuleuse de beauté et de raffinement, Continuer la lecture de Singin’ In The Rain au Châtelet