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L’orgue du moyen âge

Divine surprise quand je visite cette petite église bretonne logée dans son abbaye: au fond  de l’église dans le chœur, je découvre cet instrument bizarre, très décoratif. Il s’agit d’un orgue dit positif qui semble venir tout droit du moyen âge !

 

« Cet instrument aux lignes hardiment modernes, de par sa forme en flûte de Pan, reste conforme à la plus pure tradition de l’origine de l’orgue. » nous dit un écriteau apposé au meuble.
En effet, c’est sous cette forme que furent présentés les premiers instruments qui au moyen âge étaient posés dans la cour ou la grande salle des châteaux pour les danseries, d’où son nom de « Positif». Cet instrument de divertissement servit également à faire danser sur la place lors des fêtes populaires, placé pour l’occasion sur le parvis de l’Eglise, le mur de celle-ci servant à diriger le son et s’il y avait un porche, la conque ainsi formée le propageant dans les meilleures conditions. Devant la popularité croissante de cet instrument, l’Eglise s’y intéressa et en fit un instrument de musique sacrée. Depuis lors, les orgues de nos cathédrales présentent pour la plupart un clavier dit de Positif, généralement situé près du chœur,  actionnant une réduction du grand corps de l’orgue principal dont le buffet est en général accroché au bord de la tribune pour un contact plus étroit avec la foule.

Pour plus de détails, voir L’Histoire de l’orgue 

Chasseurs d’orgues

Voici un documentaire passionnant à voir d’urgence sur arte.tv jusqu’en début juin. Il nous fait  voyager à travers le temps et l’Europe sur les traces de l’orgue.

Ce documentaire nous raconte comment cet instrument, roi du baroque a survécu à l’anticléricalisme de la Révolution française, puis s’est peu à peu échappé des églises pour conquérir les clubs de jazz et les musiques actuelles. De célèbres facteurs et joueurs d’orgues nous font revivre les plus belles pages de son histoire, au fil d’un périple musical érudit à travers l’Europe. Dans la chapelle royale du château de Versailles, la soprano Sabine Devieilhe, accompagnée par l’organiste et compositeur Bernard Foccroulle (coauteur du documentaire), interprète la « Première leçon de ténèbres » de François Couperin. À Peglio, sur les bords du lac de Côme, Lorenzo Ghielmi joue une toccata de Frescobaldi, tandis qu’une cantate de Bach, « Ich habe genug », chantée par le ténor Julian Prégardien, résonne dans une église de Ponitz, en Allemagne. Au cœur de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, César Franck vibre sous les doigts de Monica Melcova, quand Thomas Lacôte fait retentir à Paris les « Chants d’oiseaux » d’Olivier Messiaen. Enfin, du provocateur « Volumina » de Ligeti aux rythmes africains de Jean-Louis Florentz, Olivier Latry et Shin-Young Lee exécutent des œuvres du répertoire contemporain à la Philharmonie de Paris.
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