Archives par mot-clé : jazz

Nicolas Demetri, portrait d’un compositeur lauréat du Concours de printemps 2010 de MusiComposer

Le premier de nos deux lauréats, Nicolas DEMETRI

J’ai 42 ans, je suis marié, père d’Elise, 13 ans et de David, 8 ans. Francilien depuis toujours, j’ai fait des études d’ingénieur qui m’ont amené à exercer mon métier dans une société de l’agro-alimentaire et aussi, de façon accessoire, à enseigner à l’université.

Jai eu mon premier contact avec la musique grâce à mon père, bon guitariste – il fut un moment musicien de Charles Trenet et Michel Polnareff. Pourtant, je n’ai jamais apprécié ni la guitare, ni le style rock qu’il affectionnait alors. En fait, j’ai découvert la musique classique seul, sur le tard, vers vingt ans. J’ai  eu d’abord ma « période russe », assez longue, avec notamment Borodine et Prokofiev puis mon intérêt s’est déplacé vers la musique française de la fin du XIXème au début du XXème siècle (Fauré, Ravel, Debussy, Satie). Plus tard encore, j’ai découvert Chopin, ses préludes, et… sa magnifique marche funèbre. J’avoue d’ailleurs mon goût pour les morceaux lents, mélodiques, lyriques, plaintifs ou nostalgiques et…  d’écriture simple!

Il y a douze ans j’ai voulu apprendre à jouer d’un instrument. J’ai acheté un piano numérique, et j’ai commencé mon apprentissage, seul. J’ai rapidement piétiné et l’idée de départ s’est transformée en volonté d’apprendre à composer. J’ai mûri durant un an une stratégie en découvrant les possibilités que permettaient déjà à l’époque l’informatique pour l’auto-apprentissage de la musique, et les nombreux ouvrages théoriques de solfège, d’harmonie, d’analyse, et de composition modernes qui sortaient. Mes années passées dans les classes préparatoires aux  grandes écoles d’ingénieur, si difficiles et éprouvantes par ailleurs, m’avaient  apporté méthode et persévérance et m’avaient bien préparé pour ce projet. Je me suis défini un cursus d’étude. Et patiemment, depuis dix ans, je lis, j’écoute des exemples, je les étudie, je fais des exercices. Je compose, mais peu. Je me suis constitué une véritable bibliothèque (http://pagesperso-orange.fr/Nicolas.DEMETRI/liens/index.html). Ce n’est que depuis deux ans que j’ose mettre en écoute libre mes compositions sur internet. J’ai participé « pour voir » au 20ème Concours de Composition amical de Myriad, et j’ai eu la surprise d’obtenir un deuxième prix. Encouragé, j’ai mis les bouchées double pour le 21ème concours, que j’ai remporté en septembre 2009 (http://www.myriad-online.com/fr/community/contestwinners.htm). C’est par ce biais que je suis entré en relation avec MusiComposer.

Me faut-il revendiquer le statut de véritable autodidacte? Oui, dans la mesure où, il y a dix ans je ne connaissais que la clé de sol grâce aux cours de flûte à bec de la 6ème à la 3ème. Depuis, je n’ai jamais pris un cours avec un professeur de musique. Mais je sais qu’il me reste beaucoup à apprendre, notamment les techniques du langage musical contemporain; j’ai découvert la musique contemporaine grâce à MusiComposer et je commence à y prendre goût.

Continuerai-je de me perfectionner ainsi en autodidacte? Mes vies professionnelle et familiale ne me laissent guère d’autre choix, faute de temps; c’est d’ailleurs pourquoi je compose peu, un morceau de quelques minutes tous les trois mois. Concilier ma passion de la musique avec un minimum de contraintes, tel est donc mon choix. Si je pense avoir une vison claire de ce qu’il me reste à apprendre, je n’en garde pas moins une grande ouverture à l’imprévu. MusiComposer fait d’ailleurs partie de cet imprévu ! J’espère que notre petite communauté va continuer de prospérer dans la joie d’une passion partagée.

jlf> Rappelons que la pièce lauréate, Lead Kindly-light  pour soprano et piano, Paroles de John Henry Newman, est en forme de  lied ABA  en do mineur, B modulant par marches harmoniques, Instrumentation : soliste soprano virtuelle Prima, QL pianos, Symphonic choirs Dans un autre genre, de ce même compositeur, voici une pièce de jazz intitulée Sweet night in St-Maur  interprétée au saxo par Leonard Anderson.

Jacques Loussier ou le classique en jazz

La musique de Jacques Loussier pianiste classique et jazzeux connu fut (reste) l’une de mes grandes passions. On ne sait plus aujourd’hui que le grand Bach (Sébastien) était pour lui un ami intime. Il (Sébastien) a beaucoup écrit pour lui (Jacques). Comme bien d’autres, je les ai découvert tous les deux dans les lointaines années 60. Il faut savoir aussi que Jacques se joue de tout, et notamment des fausses notes. Voici par exemple, une piêce qui va ravir les amateurs de musique contemporaine ! 🙂 Et plus sérieusement, voici cette fois des nocturnes de Chopin « façon Loussier » qui raviront tout le monde :
Continuer la lecture de Jacques Loussier ou le classique en jazz

Jazz à  Pleyel avec Michel Legrand

En ce samedi soir du 28 février 2009, l’auditoire de la Salle Pleyel s’est rajeuni, et la salle elle-même est méconnaissable,  avec sa scène toute de noir vêtue, considérablement « raccourcie » mais suffisamment spacieuse  pour loger confortablement un orchestre de seize musiciens, plus les quatre ou cinq lutins rasant les marches et se déployant  discrètement avec leurs lourdes caméras tout au long du concert.

Nous sommes dans un concert de jazz, pas à la messe, dira plaisamment un spectateur à l’entracte, à l’attention d’un voisin mécontent des habituels applaudissements qui ponctuent les solos du London Jazz Band Orchestra. Ces excellents musiciens accompagnent Michel Legrand dans sa  tournée mondiale, nous dit le programme, tournée qui débute ce soir avec cette soirée de gala Legrand jazz (Le Grand jazz?). Soirée d’anniversaire, aussi. Le maestro a fêté ses 77 ans il y a trois jours, et il en profite pour fêter également, avec nous, ses cinquante ans de carrière. Une carrière  de compositeur, de pianiste et de chanteur, une immense carrière de musicien touche-à-tout.
Continuer la lecture de Jazz à  Pleyel avec Michel Legrand