Il nous faisait un jazz chantant, dansant, un jazz œcuménique étrangement moderne. Cet homme avait parcouru le monde, toutes le époques, s’inspirant de toutes les musiques rencontrées, mais on y sentait toujours l’origine africaine.
Je l’ai vu en concert il y a fort longtemps, à Créteil. Il respirait la joie de vivre, le plaisir de jouer. Sous les applaudissements répétés, et malgré la sono tonitruante, il semblait ne vouloir jamais s’arrêter, vivant son propre enchantement avec son saxo, riant, chantant parfois, infatigable.
Manu Dibango avait 86 ans. Il était déjà malade avant que le vilain virus ne le rattrape et l’emporte, ce matin.
Ici son célèbre « Soul Makossa » – 1973