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Daniel Barenboim se raconte

Dans cet interview par Raphaëlle Bacqué dans Le Monde , le Maestro nous raconte sa vie, depuis son enfance en  Argentine, puis en Israel jusqu’à aujourd’hui. J’en ai retenu ces derniers passages : 

Berlin, c’est là que vous vivez aujourd’hui, mais vous avez plusieurs passeports. Certains pays ont-ils l’oreille plus musicale que d’autres ?

L’Allemagne est indéniablement le pays de la musique, oui. On y apprend bien plus la musique aux enfants qu’en France, par exemple. Pourtant, on l’enseigne moins qu’avant. Comme partout, l’intérêt pour l’art et la culture est devenu plus pauvre. Je me souviens très bien qu’en 1975 Rubinstein, qui me vouvoyait comme le faisait encore cette vieille génération qui avait reçu une éducation européenne, m’avait dit : « Vous voyez, il y a vingt ou vingt-cinq ans, j’ai le souvenir qu’un quart du public qui venait écouter mes concerts jouait du piano chez lui. Aujourd’hui, ce quart du public met plutôt un disque sur son électrophone… » C’est encore plus vrai aujourd’hui, sans doute

Vous avez annoncé votre démission en tant que directeur musical du Staatsoper de Berlin, à partir du 31 janvier. Mais vous continuerez à donner des concerts, n’est-ce pas ?

Hélas, je suis malade et je ne peux plus fournir la performance qui est exigée, à juste titre, d’un directeur musical général. Mais diriger, oui. Lorsque la maladie s’est annoncée, j’ai dû me soigner et m’arrêter quelques instants. Mais, en février, j’ai dirigé la Scala de Milan. Et j’ai bien vu : la magie de l’orchestre, les applaudissements sont le meilleur des remèdes.

 

Intelligence artificielle et musique

L’intelligence artificielle (I.A.) est à la mode car elle arrive enfin à maturité. La composition musicale n’en est pas exempte avec une prolifération de nouveaux logiciels tels SingSong, Magenta ou AIVA, qui génèrent des mélodies suivant une typologie standardisée, ou qui aident le compositeur en proposant des accompagnements multi instrumentaux, une aide à l’arrangement ou à l’orchestration.  Ces outils sont destinés – pour l’instant au moins –  à la composition de chansons et musique populaire, loin de la musique dite savante, évidemment.
Voici un article qui vante l’utilisation de  AIVA  suivie d’un exemple sonore en video :

Aiva : l’IA qui compose de la musique pour vous

Tout le monde n’est pas musicien. Et même si c’est le cas, difficile de créer sa musique en quelques secondes. Si vous souhaitez intégrer des musiques à vos contenus (comme une vidéo Youtube par exemple), la plateforme Aiva devrez vous plaire.

Son intelligence artificielle (IA) peut générer des mélodies en fonction de vos émotions. Basée sur l’apprentissage automatique cette technologie utilise des algorithmes de traitement du langage naturel et de génération musicale pour créer des sons en fonction de vos instructions.

Pour utiliser Aiva, il suffit de créer un compte sur son site web, puis de choisir un style musical parmi les nombreux proposés : classique, pop, rock, jazz, électro, etc. Vous pouvez ensuite taper un texte descriptif de la musique que vous souhaitez créer. Par exemple : “une musique joyeuse et entraînante”. En quelques minutes, vous verrez apparaître une composition originale liée à votre prompt. Vous pouvez ensuite télécharger la musique au format MP3 ou MIDI ou la modifier selon vos préférences.

Aiva est disponible depuis 2016 et compte déjà des millions d’utilisateurs. Une offre gratuite est disponible mais il faudra choisir entre différentes formules d’abonnement pour continuer à utiliser le service avec moins de contraintes.

Notez que Aiva est reconnue comme une compositrice à part entière par la Sacem et a déjà collaboré avec des projets prestigieux comme le film d’animation “Let’s make it happen” pour la campagne “Inspiring Luxembourg” ou le jeu vidéo “Lost Words: Beyond the Page”. Aiva se distingue également par la qualité et l’émotion de ses musiques, qui s’améliorent avec chaque nouvelle version du logiciel.

 

Wayne Shorter

 C’était un  géant, une légende du jazz : le saxophoniste (ténor et soprano) et compositeur,  Monsieur Wayne Shorter, né à Newark (New Jersey) le 25 août 1933 est mort, jeudi 2 mars, à l’hôpital de Los Angeles. Il avait 89 ans.

Je ne compte plus les disques que j’ai de lui. Je l’ai connu et aimé dès ses  premiers temps, quand il faisait partie  des Jazz Messengers du batteur Art Blakey (dont il deviendra le directeur musical). Il migra ensuite dans le fameux  quintette de Miles Davis, le second (1964-1968), le plus innovateur, dont il fut l’âme,  le véritable concepteur – dixit Miles –. Enfin il fonda en 1970 le groupe Weather Report, avec Joe Zawinul et Miroslav Vitous. Le musicien reçut toute sa vie une foultitude de Grammy Awards, de disques d’or et autres récompenses, tout en restant un homme simple, attachant, une sorte de poète de la musique. 

RIP, Wayne.

-Quatuor II : Betsy Jolas par Joan Mitchell

Lors de la visite de l’exposition Claude Monet – Joan Mitchell (Fondation Louis Vuitton), je suis tombé en arrêt sur un quadriptyque de Joan Mitchell intitulé Quatuor II for Betsy Jolas. « Le quadriptyque  est dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor. Joan  Mitchell admire le talent et le lyrisme de son répertoire »  nous dit le sous-titre.

Voici donc d’abord ce tableau de 1976 (dimension: 279,4 x 680,7 cm, également visible normalement au Centre Pompidou):

Quatuor II for Betsy Jolas.
Joan Mitchell: Quatuor II for Betsy Jolas.

Et maintenant l’oeuvre de Betsy Jolas (Quatuor II pour soprano, violon, alto et violoncelle (Remasterisé en 1989) · Mady Mesplé – Gérard Jarry – Michel Tournus – Serge Collot – Trio à Cordes Français :

« Quadriptyque  dédié à la compositrice dont il évoque le deuxième quatuor » : Qu’il  soit dédié est historiquement incontestable. Qu’il évoque cette musique… je laisse mes lecteurs en juger !  🙂