Après lecture de ce vieux billet, l’un de mes lecteurs, Christophe Violland, grand admirateur de Lalo Schifrin (et lui-même compositeur et jazzman) souhaiterait se procurer quelques unes des partitions originales de ce grand compositeur. Quel en est l’éditeur? Victor jacob le saura peut-être? En tout cas, c’est bien volontiers que je publie la lettre de Christophe pour l’aider dans sa quête.
Archives de catégorie : De tout et de rien, en musique
Vanessa Wagner
Voici l’actualité d’une pianiste que l’on aime bien ici
Avant de rejoindre le festival Piano aux Jacobins dans quelques jours, Vanessa Wagner vient de se produire au festival Berlioz Côte Saint André.
Pierre Gervasoni écrit dans Le Monde du 3 septembre à propos de ce « concert mémorable » :
» La pianiste débute son récital par Liszt qu’elle interprète avec une qualité de déploiement tellurique puis rayonnant conforme à l’idéal du musicien démiurge(…)
Après avoir hypnotisé l’auditoire par cette Invocation, Vanessa Wagner l’a régalé par la restitution exquise de 3 Romances sans Parole.
La pianiste témoigne d’une stupéfiante assurance, quelle soit confrontée aux tempêtes interstellaires de Liszt ou aux orages très localisés de Mendelssohn la soliste maîtrise parfaitement l’art du changement climatique(…)
Authentiquement inspirée par chaque vignette des Saisons de Tchaikovsky, Vanessa Wagner conjugue fermeté du trait et sensibilité de la couleur (…)
Un parcours ouvert sur l’infini au point que le clavier et l’église semblent trop étroits pour accueillir la constellation d’étoiles qui filent sous les doigts de Vanessa Wagner. Un concert mémorable «
(Tout sur Vanessa Wagner sur son site perso ICI)
Exercice musical avec une IA
Petit exercice musical : on propose à une IA (intelligence artificielle) de composer une petite mélodie, mais sous contraintes.
Voici le dialogue informatique :
Traduisons en français : « Ecris moi une mélodie nouvelle en utilisant huit accords uniques dans un style introspectif (lié à l’état de conscience) et donne m’en le résultat avec la notation musicale ABC. »
Nota: La demande crée une contrainte forte avec une composition sur huits accords uniques qui sont à trouver. Par ailleurs elle sous entend que la machine connaît le langage informatique musical ABC (mais c’est le seul utilisable avec une machine) ainsi que le style de musique « introspectif », c’est à dire lié à des état de conscience « réflexifs » 🙂
Après analyse, remise en forme classique et quelques modifications de forme, voici le rendu au piano.
Analyse du texte
L’IA reformule la question, prouvant qu’elle l’a bien comprise. Suit le résultat en langage ABC : By Bard » (ceci révèle que l’IA a appris ce langages sur les musiques celtiques qui sont à son origine 😉 ) – mesure à 4 temps – tonalité de Do (au départ, mais on va voir de nombreuses modulation jusq’au Mi bémol final),- partition présentée en deux voies, droite, gauche (comme au piano). Suivent les notes égrainées simplement et la liste des accords proposés. La machine propose sa mélodie mais en omettant d’indiquer les altérations des notes dans les accords, ce qui n’en simplifie pas la lecture ! Pour faire bonne mesure l’IA ajoute : « La mélodie est simple et directe et utilise une variété de notes pour créer un sentiment de quiétude et recueillement. L’accompagnement est également simple mais il crée une impression de mouvement et progression. »
A vous d’en juger : Bonne écoute !
Daniel Barenboim se raconte
Dans cet interview par Raphaëlle Bacqué dans Le Monde , le Maestro nous raconte sa vie, depuis son enfance en Argentine, puis en Israel jusqu’à aujourd’hui. J’en ai retenu ces derniers passages :
Berlin, c’est là que vous vivez aujourd’hui, mais vous avez plusieurs passeports. Certains pays ont-ils l’oreille plus musicale que d’autres ?
L’Allemagne est indéniablement le pays de la musique, oui. On y apprend bien plus la musique aux enfants qu’en France, par exemple. Pourtant, on l’enseigne moins qu’avant. Comme partout, l’intérêt pour l’art et la culture est devenu plus pauvre. Je me souviens très bien qu’en 1975 Rubinstein, qui me vouvoyait comme le faisait encore cette vieille génération qui avait reçu une éducation européenne, m’avait dit : « Vous voyez, il y a vingt ou vingt-cinq ans, j’ai le souvenir qu’un quart du public qui venait écouter mes concerts jouait du piano chez lui. Aujourd’hui, ce quart du public met plutôt un disque sur son électrophone… » C’est encore plus vrai aujourd’hui, sans doute
Vous avez annoncé votre démission en tant que directeur musical du Staatsoper de Berlin, à partir du 31 janvier. Mais vous continuerez à donner des concerts, n’est-ce pas ?
Hélas, je suis malade et je ne peux plus fournir la performance qui est exigée, à juste titre, d’un directeur musical général. Mais diriger, oui. Lorsque la maladie s’est annoncée, j’ai dû me soigner et m’arrêter quelques instants. Mais, en février, j’ai dirigé la Scala de Milan. Et j’ai bien vu : la magie de l’orchestre, les applaudissements sont le meilleur des remèdes.