Tout le monde sait que Paul Klee, fils d’un professeur de musique et d’une mère cantatrice était lui-même un excellent musicien, au point qu’il se faisait de l’argent de poche comme violoniste aux concerts de la Société de Musique de Berne quand il était Lycéen. Il épousa plus tard une pianiste grace à laquelle il pu survivre quand la peinture ne le nourrissait pas encore en ses débuts à Munich.
Mais savez-vous que ses goûts musicaux étaient ceux d’un infâme conservateur? 
Portant Mozart au pinacle, il considérait que les Bruckner, Mahler et tout particulièrement Strauss marquaient le déclin de la créativité artistique. Mis à part Paul Hindemith, l’un de ses amis, il considérait que ses contemporains, sous l’influence des théories sclérosantes d’un Schoenberg faisaient une musique très académique. Son dessin montrant toute la détresse du pianiste jouant de la musique contemporaine, enchainé à son piano témoigne de ses sentiments. A moins que ce ne soient ceux de sa femme obligée de faire bouillir la marmite familiale ? 😉 (from : Paul Klee, Painting music, de Hajo Düchting, éditions Prestel)