Archives de catégorie : Soyons sérieux :-)

Exercice musical avec une IA

Petit exercice musical : on propose à une IA (intelligence artificielle) de composer une petite mélodie, mais sous contraintes.

Voici le dialogue informatique :
Traduisons  en français : « Ecris moi une mélodie nouvelle en utilisant huit accords uniques dans un style  introspectif  (lié à  l’état de conscience) et donne m’en le résultat avec la notation musicale ABC. » 
Nota: La demande crée une contrainte  forte avec une composition sur huits accords uniques qui sont à trouver. Par ailleurs elle sous entend que la machine  connaît le langage informatique musical ABC (mais c’est le seul utilisable avec une machine) ainsi que le style de musique « introspectif »,  c’est à dire lié à des état de conscience « réflexifs » 🙂 

Après analyse, remise en forme classique  et quelques modifications de forme, voici le rendu au piano.

Analyse du texte
L’IA reformule la question, prouvant qu’elle l’a bien comprise. Suit le résultat en langage ABC  : By Bard » (ceci  révèle que l’IA a appris ce langages sur les musiques celtiques qui sont à son origine  😉  ) – mesure  à 4 temps – tonalité de Do (au départ, mais on va voir de nombreuses modulation jusq’au Mi bémol final),- partition présentée en deux voies, droite, gauche (comme au piano). Suivent les notes égrainées simplement et la liste des accords proposés. La machine propose sa mélodie mais  en omettant d’indiquer les altérations des notes dans les accords, ce qui n’en simplifie pas la lecture ! Pour faire bonne mesure l’IA ajoute : « La mélodie est simple et directe et utilise une variété de notes pour créer un sentiment de quiétude et recueillement. L’accompagnement est également simple  mais il crée une impression  de  mouvement et progression. » 

A vous d’en juger :  Bonne écoute

1861 -La terrible Première de Tannhäuser à Paris

Pauvre  Richard Wagner ! En ce 20 mars 1861, avec la première de son Opéra Tannhäuser à Paris, il n’était pas à la fête. Voici ce que publiait Le Figaro du 10 janvier 1861 :

On répète toujours, à l'opéra, la partition de M. Wagner. Mais on ne l'a pas encore comprise. Ni les chanteurs, ni l'orchestre  n'entendent une note de ce grimoire germanique.  A défaut du mérite de la clarté M.Wagner a cependant celui de la franchise, -une franchise brutale.

Et voici ce qu’ajoutait Le Charivari le 5 mars 1861 :

La musique de richard Wagner s'appelle musique de l'avenir.On m'a affirmé qu'on n'y jouait pas de tam-tam. Cette musique doit être bien peu harmonieuse, il est vrai qu'on y entend un chœur de chien. C'est étonnant mais je n'ai pas de bonne idée de cet opéra. Pour mon compte je n'aime le chien que rôti.

Voici enfin ce qu’en pense le Figaro au  lendemain de la générale :

La cabale de Wagner
" Nous voilà quittes enfin du Tannhäuser, tombé de façon à ne plus se relever. Encore s'il s'était fait siffler! On pourrait crier à la cabale; n'a pas, après tout, des ennemis qui veut! Mais la pièce a fait rire, chose terrible; mais elle a fait bailler, malheur irréparable! On reprend la femme qui vous a trahi. Revient-on à l'homme qui vous assomme?"