Archives de catégorie : Musicologie

Les bonheurs de la gamme de Do majeur

par Laurent Coulomb

(Voici un billet musical établi à partir des réflexions livrées sur les forums de MusiComposer à partir d’un sujet proposé par Émilie, voici quelques temps.)

Manuscrit JS Bach BWV 1030
Transcrire, c’est traduire une œuvre d’un instrument ou d’un groupe instrumental à un autre, en respectant le plus de nuances possible de l’original. Or en musique comme en littérature, bien souvent, «  traduttore, traditore » ! Quels sont donc les enjeux de cet exercice ?

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De la transcription musicale : épreuve technique ou pure création ?

par Laurent Coulomb

(Voici un billet musical établi à partir des réflexions livrées sur les forums de MusiComposer à partir d’un sujet proposé par Émilie, voici quelques temps.)

Manuscrit JS Bach BWV 1030
Transcrire, c’est traduire une œuvre d’un instrument ou d’un groupe instrumental à un autre, en respectant le plus de nuances possible de l’original. Or en musique comme en littérature, bien souvent, «  traduttore, traditore » ! Quels sont donc les enjeux de cet exercice ? Continuer la lecture de De la transcription musicale : épreuve technique ou pure création ?

Rachmaninov, l’homme d’Hollywood

JLF> Je recycle ce billet publié le 4 mars 2006 avec ses commentaires de l’époque

Notre cher Jean-François Zygel nous le rappelait fort justement dans sa dernière leçon de musique: Serge Rachmaninov (Rachmaninoff avec deux f pour les américains) a vécu les 27 dernières années de sa vie en Amérique (comme Stravinsky), où il a nourri la moitié de la musique de film d’Hollywood.
Qu’est-ce à dire? Simplement qu’on a arrangé sa musique pour s’en servir dans une bonne moitié des films (ou des pubs télé), notamment celle de son prélude en do mineur (dont il avait oublié de déposer les droits…) ou qu’on s’en est inspiré pour l’autre moitié!
N’est-ce pas déjà la preuve d’un talent reconnu quand certains le considèrent encore dédaigneusement comme un romantique attardé (il est vrai qu’il est né en 1873, un an seulement avant Schoenberg), voire comme le compositeur d’une musique boursouflée, vulgaire… Propos de jaloux évidemment.
On connaît tous sa musique sans savoir qu’elle est de lui, bien qu’il ait pourtant tout fait pour se faire connaître, « un concert presque chaque jour pendant trois mois entiers à l’automne 1909 », écrit-il!
Nous allons vous en administrer la preuve immédiatement avec les quelques exemples sonores qui suivent. Nous nous en servirons aussi pour tenter de comprendre comment cette musique fonctionne. Avec un petit QUIZ (et 4 dièses) à la clé.

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