Nous avons tant d’ a priori sur certains compositeurs à force d’écouter la même séduisante ritournelle ou le même et três sérieux Allegro de symphonie, qu’il ne nous vient rarement à l’idée d’explorer leurs catalogues d’opus un peu plus avant. Et le tour est joué !
A chaque patronyme annoncé on se souvient exclusivement de l’incontournable «tube» qui lui est affilié. Ne serait-il pas plus fructueux d’approcher ces univers musicaux dans leur totalité et éviter ainsi maintes caricatures ? (Vaste et difficile programme).
Les compositeurs américains, écoutés par beaucoup, imités, critiqués ou adulés par quelques-uns, n’échappent pas non plus à cette drôle de petite habitude. Dites « Aaron Copland » on vous répond aussitôt Appalachian Spring (plus rarement les symphonies, la symphonie pour orgue et orchestre, ou the cat and the mouse – très espiègle piano solo – ou les douze mélodies d’après les poèmes d’Emily Dickinson, souvent ignorées).
Aaron Copland (1900-1990) Dites encore « Samuel Barber». Si l’écho ne vous renvoie pas aussitôt l’adagio pour cordes c’est que vraiment on ne comprend plus votre anglais (répétez la question).
Quant à Scott Joplin, cela fait des siècles qu’il est auréolé de son incontournable ragtime the entertainer (toutes versions confondues : 2 mains, 4 mains, simplifié, complexifié, ré-harmonisé). Qui se douterait que Scott Joplin, the king of ragtime, ait même composé un opéra ?
Toujours est-il que Copland, Barber, Joplin sont bien les compositeurs américains dont on nous annonce de belles pages musicales à (re)découvrir cette année.
Quelles œuvres musicales sont annoncées ? Déjà un récent billet nous parlait de l’opéra The tender Land de Copland, encore jamais créé en France, avant ce 4 mars dernier à l’opéra de Lyon. Découvrez « The Tender Land », l’Opéra de Lyon s’intéresse à la grande dépression sur Culturebox ! »
«L’opéra d’ une Amérique rêvée sur fond de krach boursier ?»(Culturebox) On peut aussi écouter Tender Land d’ Aaron Copland sur le site deezer De Samuel Barber dont on fête le centenaire de sa naissance ce 9 mars 2010, On espérait entendre son opéra Antoine et Cléopâtre, l’agenda des concerts annonce plutôt des œuvres instrumentales, dont l’ Ouverture « The School for Scandal ». Pour retrouver Samuel Barber
Samuel Barber (1910-1981)
rien ne nous empêche bien sà»r de ré-écouter son célèbre Adagio pour cordes ni même d’en lire une page : Et rendez-vous sur France-musique qui célèbre les 100 ans de Samuel Barber autour de plusieurs émissions : –à la tribune des critiques : le Dimanche 7 mars 2010 à 10 h : Samuel Barber le concerto pour violon et orchestre op. 14 – au chapitre des grands compositeurs, du 8 au 12 mars 2010 à 13h.« un portrait pour le centenaire » de Samuel Barber. spécial Samuel Barber France-Musique La plus grande surprise est sà»rement l’ opéra Treemonisha de Scott Joplin composé en 1911, et créé aux Etats Unis en 1972.Treemonisha qui sera interprété bientôt au Théà¢tre du Chà¢telet à Paris.
Scott Jopin (1867- 1917)
Opéra « engagé » qui défend des causes sociales, humaines et politiques et dont l’originalité esthétique est d’allier diverses cultures, comme les musiques de ragtime aux musiques romantiques et symphoniques. Notons qu’à cette liste on aurait presque pu ajouter l’opéra « américain » du compositeur allemand Kurt Weill, Street Scene, interprété à Toulon les 12, 14 et 16 mars prochain. Les pépites annoncées séduiront-elles autant le public que les œuvres des três célêbres Bernstein, Gershwin, Philipp Glass et Steve Reich ? Ce qu’en dit le vent d’Ouest ? Qu’il aime à souffler agréablement, de ce côté-là de l’Atlantique, sur la scène musicale française. Bienvenue donc à Aaron Copland, Scott Joplin et Samuel Barber.
Emilie A.
Puisqu’on parle de musique américaine, je signale que j’assisterai mardi prochain 16 mars au concert que John Adams donne à Pleyel, pour la création de sa symphonie "City Noir" (plus œuvres de Ravel, Stravinsky, Debussy, etc.). Il dirigera le London Symphonic Orchestra.
10 ans que John Adams n’avait pas été invité en France, dit-il dans une interview parue aujourd’hui dans Le Monde.
O๠l’on apprend principalement qu’il n’a plus besoin de diriger pour "payer ses factures", mais qu’il dirige quand même "parce qu’il aime ça"… 🙂
Je ferai une petite relation de ce concert.
Pour ceux qui ne connaissent pas John Adams, taper son nom dans Google… 🙂
A noter que JA dirigera aussi le pianiste américain et célèbre blogueur dont j’adore l’humour, Jeremy Denk, voir son blog ici : jeremydenk.net/blog/
Il n’y a pas écrit depuis 2 mois… grosse tournée en Europe oblige…
pour écouter l’émission Samuel Barber du 7 mars 2010
" la tribune des critiques de disques " par François Hudry
sites.radiofrance.fr/fran…