Il ne suffit pas d’être musicien pour être pauvre. Mais savez-vous que pour faire un peu d’argent avec ses disques, il vaut mieux être compositeur qu’interprête …/…
L’éditeur de musique classique Naxos a compris depuis longtemps que le marché du disque classique allait s’essouffler. Alors il a trouvé la clé de son succês (cf. Le Monde d’hier) en même temps que « le juste prix » de la musique classique : il rémunêre les compositeurs à travers leurs droits d’auteur (bien obligé!), mais pas les interprêtes des œuvres qu’il édite. Pas de royalties pour l’orchestre, son chef, ses musiciens. Pas besoin de lois à faire voter d’urgence qui de toute façon ne feront que la fortune des gendarmes informaticiens.C’est scandaleux, dites-vous? Non, il est bien connu que c’est l’amour de l’art qui nourrit ce beau monde de la musique, avec quelques subventions du ministêre de la culture, quand même. Les interprêtes enregistrent à l’oeuil pour leur propre gloire, accessoirement pour vendre leurs disques et se payer le pot de l’aprês concert.Et puis on trouve ses disques « partout dans le monde, jusque dans la plus lointaine station service du Canada », dixit Hervé Niquet patron du Concert Spirituel. Pour ma part, j’y trouve les musiques des 20e et 21e siêcles que l’on ne trouve nulle part ailleurs même sur internet, sans parler de celles que diffusera notre Salon de musique, bien entendu.