Ma première pensée sera pour mes fesses endolories par plus de trois heures dans l’un des mauvais fauteuils du Théâtre du Châtelet (*). Il y a tellement d’autres salles à Paris où les fauteuils sont plus confortables, Monsieur Zygel !
Ma deuxième pensée sera pour les spectateurs de l’année 1925. Les pauvres, ils n’ont pas eu la chance de voir un film superbement restauré en HD 4K, un film par ailleurs bien léché, mais qui exacerbe d’une manière un peu simpliste les boursouflures du mélodrame de Victor Hugo sans en restituer le coté picaresque… Éternelle comparaison entre le roman, enjolivé par le souvenir, si riche grâce au support de l’imagination et le film, si réducteur.
Ma troisième et dernière pensée sera pour le pianiste (voir la vidéo). A quoi se shoote-t’il? Faut-il être masochiste pour improviser au piano avec autant d’entrain, de science et de délectation pendant près de six heures, dans l’obscurité, au pied d’un grand écran !
J’ai bien aimé ces pincements de cordes basses dans les moments graves, moins ces accords en ostinatos à la main gauche, un procédé efficace pour créer le climat mais un peu trop appuyé ou systématique à mon gout.
Quand même, Bravo et Merci ! Monsieur Zygel, pour nous avoir offert ce spectacle si singulier.
(*) Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n’ai pu assister qu’à la deuxième partie du spectacle (seulement trois heures et demie).