J’avais choisi ce concert pour le Concerto de Chostakovitch et, bien sûr pour une création, la Suite pour Cordes de Florentine Mulsant. Loin d’être déçu, j’ai fait des découvertes !
Ce Concerto pour piano, trompette et orchestre en ut mineur, opus 35 de 1933 de Chostakovitch est une œuvre belle mais exigeante, avec notamment sa finale allegro con brio ; elle m’a permis de découvrir un jeune pianiste époustouflant, Roustem Saïtkoulov. Quelle grâce, quelle énergie, quelle virtuosité !
J’ai beaucoup aimé aussi la Suite pour orchestre à cordes de Florentine MULSANT. Les autres œuvres du programme, une symphonie très Mozartienne de Johann Baptist Vanhal et la célèbre sérénade d’Antonin DVORAK étaient plus classiques.
La suite de Florentine Mulsant est une version pour orchestre à cordes de son double quatuor. Quand on sait que ce compositeur fait son miel du son des instruments à cordes qu’elle sait exploiter avec beaucoup d’originalité, il ne me paraissait pas évident qu’elle puisse transcender sa musique de chambre en une musique pour orchestre sans en perdre le sel. Et pourtant le pari est réussi. Bravo Florentine !
Il est vrai qu’elle fut bien servie par l’ensemble de cordes de l’Orchestre des Pays de Savoie emmené par son chef, Nicolas CHALVIN. Cet orchestre de cordes m’a bluffé ! Quelle aisance dans tous les registres, classique ou moderne, quel raffinement dans le jeu, quel son chatoyant, moelleux, précis… Cet ensemble a atteint le plus haut niveau de son art. Moi, petit provincial, je me réjouis de savoir qu’il existe aujourd’hui des ensembles de cette qualité autre part que dans la capitale. Bravo !