Les concerts se suivent et ne se ressemblent décidément pas. Après le concert historique du TCE, vendredi, c’était le lendemain soir la fête d’Alexandre Desplat, « Alexandre le Bienheureux » en cette joyeuse soirée que lui consacrait la SACEM.
Au programme huit musiques de films : Suite « Girl with a pearl earring » , Suite « Ghost writer« , Suite « The Queen »
Suite « Birth« , puis après l’entracte « Twilight-New Moon« , Suite « Benjamin Button« , Suite « Harry Potter », « The Deathly Hallows« , Suite « Rise of the Guardians« , plus deux extras dont j’ignore les titres…
De la bien belle musique avec de somptueux arrangements pour cordes, piano et celesta mais aussi de tumultueuses – et bruyantes -envolées de cuivres et de percussions, le tout servi par un orchestre (le « Philar » de radio France, consacré ce soir là « meilleur orchestre d’Europe », – et je suis prêt à le croire!), énergiquement dirigé par le jeune chef Jean Deroyer; une musique évidemment très « hollywoodienne » avec un tel choix de programme – loi du genre oblige quand on travaille pour les Majors du Cinéma comme avant lui ses ainés Maurice Jarre, Georges Delerue, Michel Legrand ou Gabriel Yared.
Alexandre avait invité le ban et l’arrière ban de ses amis, et d’abord des cinéastes comme Roman Polanski avec qui il a réalisés deux films (ce grand cinéaste, très vert pour ses 80 ans, était assis juste derrière moi, entre sa femme Emmanuelle Seigner et Guillaume Durand. Je confirme que l’Amérique est devenue très lointaine pour lui, il parle beaucoup mieux français qu’anglais) , ou Bertrand Tavernier, autre cinéaste mélomane, mais aussi quantité d’actrices plus ou moins connues, d’hommes de télévision et autres « peoples » parmi lesquels – quand même!- un autre « grand » compositeur, Monsieur Dusapin et sa compagne que l’homme de la soirée a remerciés d’être venus d’une chaleureuse embrassade, ce qui prouve que, plus que celle de Karol Beffa, la musique de Desplat adoucit les mœurs !
Une bonne soirée, qui n’était pas gratuite cette fois (ni France Musique, ni la SACEM ne m’avaient invité… 🙁 ) mais le monde musical n’est pas parfait, n’est-ce pas.