Laurence anyways de Xavier Dolan, 5/5

Laurence anyways, film canadien de Xavier Dolan, avec Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye, Monia Chokri (2 h 39).
Il était temps d’aller voir ce film, génial!
Deux heures quarante d’un cinéma qui vous laisse pantois, comme, dans le temps, la vision de Pierrot Le fou.
Xavier Dolan, le réalisateur est un jeune génie québécois, auteur du scénario, des dialogues, du montage et… des costumes ! Le film raconte une histoire d’amour impossible entre une femme prénommée « Fred » (c’est un prénom mixte, au Québec, parait-il )- et un homme, Laurence (même remarque que précédemment). Ils vivent ensemble et sont amoureux mais lui est frustré depuis toujours, et il finit par l’avouer à Fred: i l a envie – plus qu’une envie, un besoin vital – d’être enfin lui-même, c’est à dire, d’être -et en tous cas de paraître- une femme, même s’il n’est pas homosexuel. Fred a du mal à encaisser mais par amour elle essaie de l’aider; puis elle perd peu à peu les pédales devant les difficultés de tous ordres que génère cette transformation publique off  limits.
Le film est éblouissant, ça fuse dans tous les sens, tout en restant étroitement dans le sujet. Voilà ce que nous en dit le critique du Monde:

D’un côté, la fuite baroque, le goût du kitsch, le scintillement de l’esthétique queer, la dramaturgie court-circuitée en même temps qu’intensifiée par un flot musical omniprésent (de The Funeral Party de The Cure jusqu’à la « Cinquième » de Ludwig Van Beethoven). De l’autre, un bon vieux mélo des familles, qui ne déroge pas aux canons : primat du romanesque, exposition limpide du conflit, respect du déroulement narratif, dialogues ciselés, morceaux de bravoure pathétiques.

Bien sûr, cela reste dans la veine du cinéma « social » cher aux Québécois, comme Les invasions barbares ou Le déclin de l’empire américain de Denys Arcand.
Mais moi, que voulez-vous? J’aime !

PS: Je fréquente un cinéma , les Cinémas du palais – 40 allée Parmentier, Créteil – Plan.
Ce cinéma d’Art et d’essai a toutes les qualités: il passe les films les plus récents, il est confortable, pas cher, d’accès facile, avec de grandes salles bien équipées. Et en plus, on n’y fait jamais la queue car il n’y a jamais personne, alors qu’il jouxte l’université de Créteil et le Tribunal de grande Instance de Créteil. Hier, samedi soir, nous étions 5 personnes dans la grande salle. Pourquoi? Effet de la rentrée? Mystère!
Alors, j’en fais la pub, de peur qu’il ne ferme, en ces temps de restrictions budgétaires.

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