Le Havre, de Aki Kaurismäki


Aki Kaurismäki au festival de Cannes

Je voulais voir ce film (Prix Louis-Delluc 2011) après avoir lu de bonnes critiques et parce que j’ai d’excellents souvenirs de cette bonne ville du Havre que j’aime beaucoup.
De fait, pas de « belles »vues de la ville, contrairement à ce que j’ai pu lire. Pourquoi? Ce n’est pas le sujet. Faire de belles images d’une belle ville n’intéresse pas Kaurismäki.

Il nous montre les quartiers miséreux d’une ville des années 60s (Ah! La Frégate de Renault, et la R16 du Commissaire!) dans une actualité des années 2000s.
Et surtout il nous conte une histoire ubuesque autour d’un fait divers qui pourrait être banal, l’histoire d’un jeune « sans-papier » africain qui a atterri « par hasard » au Havre, dans un container, qui est activement recherché par la police et que le héros – cireur de chaussure de son état – se décarcasse tout au long du film pour faire passer en Angleterre.
Comme souvent chez Kaurismäki, le traitement du sujet est original, épuré, un peu longuet aussi, parfois. C’est Ubu au pays des Bisounours, avec les bons d’un coté – y compris, bien sûr, là où on ne les attend pas- et de l’autre les méchants.
On y retrouve avec surprise un Jean-Pierre Léaud du coté des méchants, un acteur fétiche pour Kaurismäki.

On peut aimer ce genre de cinéma qui tire vers l’absurde poétique; ou trouver ça insignifiant.
Personnellement j’ai bien aimé.
A lire, cette critique dans le Blog de l’Express

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