Pour la première fois medici.tv retransmet un ballet de l’Opéra National de Paris, il s’agit de Caligula, ballet réalisé par le chorégraphe Nicolas Le Riche, imaginé à la fois sur une célèbre musique de Vivaldi, les Quatre Saisons et sur une création musicale électro-acoustique de Louis Dandrel.
Construit comme une tragédie racinienne, ce ballet en cinq actes explore les tourments intérieurs du célèbre empereur romain, homme de loi sanguinaire mais aussi terriblement fragile. Passionné de théâtre, entièrement dévoué à la lune (symbole lyrique de l’impossible), le Caligula de Le Riche est un anti-héros solitaire, en proie à sa folie, et victime de sa propre puissance.
(notice medici.tv)
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Vivaldi semble incontournable en effet et ses Quatre Saisons sont assurément une de ses œuvres les plus connues, les plus jouées et les plus appréciées du public.
Qui pourrait bien nous en donner les raisons ? Sans doute sont-elles multiples…Est-ce parce que cette œuvre descriptive, d’inspiration poétique, est résolument émouvante, quasi lyrique, rythmique et même dansante ?
Est ce parce qu’ elle traduit merveilleusement l’histoire de nos saisons et finalement celle de nos vies, de la Vie tout court? Thèmes classiques, éternels, ressassés…et donc d’actualité (!) -Printemps, été, automne, Hiver.-
On peut se demander si ces concertos pour violon ont toujours servi les danses et les ballets, car les poèmes qui les accompagnent évoquent bien la danse.
Quant au choix du répertoire, il est difficile d’en juger Jean-Armand, et une œuvre beaucoup jouée, ne perd rien de son originalité. C’est un peu sa vocation justement d’être souvent à l’affiche (c’est le lot de toute œuvre « solaire », dite « facile d’accès », chantante, aux thèmes facilement mémorisables, aux formules rythmiques entraînantes, même si c’est une pièce difficile à jouer)
Pour ce qui est de » l’original à tout prix »
on observe que dans l’opéra de Nicolas Le Riche, le fait d’associer Vivaldi à Racine (Caligula) n’ est déjà pas si banal, ( Caligula le sombre, le sanguinaire, le cruel, lié à un Vivaldi, pacifique, poétique, pastoral, météoro-écolo…) le fait d’alterner une musique baroque avec une création électro-acoustique de Louis Dandrel ne l’est pas non plus (banal), bien au contraire.
N’empêche que Vivaldi, s’il le pouvait, aurait droit à d’importants droits d’auteur, depuis le temps où Jean-Sébastien Bach lui-même transcrivait ses concerto (à l’orgue) !
(Personne d’ailleurs, à ma connaissance, n’a jamais mentionné une réelle rencontre entre ces deux géants de l’ère baroque.)
C’est incroyable le nombre de créations chorégraphiques qui exploitent les Quatre Saisons de Vivaldi. Quel manque d’imagination !