C’est sur ce refrain(*) chanté en 1958 par Henri Salvador, et non sur le titre (« On est pas là pour se faire engueuler ») de la soirée organisée en hommage à Boris Vian pour le cinquantiême anniversaire de sa mort que les artistes ont essayé de faire chanter l’assistance salle Pleyel, hier soir.
Avec un succês inégal.
Mais les chansons de Boris Vian, fort nombreuses (plus de 500) sont souvent difficiles à chanter. Et l’on s’en est aperçu quand tel chanteur se perdait dans les méandres d’une mélodie pleine de modulations au point que le pianiste de l’orchestre devait marteler avec insistance la tonalité de quelques accords parfaits bien sentis pour le remettre sur le droit chemin.
Três bien cet orchestre accompagnateur, dénommé de façon três pataphysique « Le sacre du Tympan »!- avec une section de cuivres somptueuse, même s’il n’était pas bien servi par la sono.
Il y avait du beau monde se succédant sur la scêne : Jean-Louis Trintignant disant des poêmes, dont le sublime « Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale », et beaucoup de chanteurs (et chanteuses) connus ou moins connus, tels Agnes Jaoui, Juliette, Thomas Fersen, Pierre Sangra, Daniel Darc. Mais c’est Arthur H. qui avec Jean-Louis Trintignan a emporté le morceau selon moi. Le reste était assez inégal.
Il faut dire qu’il est difficile de succéder à la pléiade d’artistes qui ont chanté Vian, tels Henri Salvador, Serge Reggiani, Mouloudji, Philippe Clay, Serge Gainsbourg ou Jacques Higelin dont le fils nous a dit hier soir qu’il avait appris sa chanson dans le ventre de sa mêre, en 1964 (*) et un petit clin d’oeuil à qui vous savez 🙂
Merci à ceux qui commentent sur Facebook de le faire plutôt sur le blog !
Avantage : ça parait sur les deux sites. 🙂