Darina Maleeva, violoniste et son mari, le pianiste Xavier Lecomte de la Bretonnerie ont accepté d’être les interprètes en duo de notre concert de musique de chambre du 20 février 2010, à l’auditorium de la Cité Internationale des Arts à Paris. A cette occasion ils interprèteront la pièce du lauréat de notre Concours de composition du Salon de Musique pour l’année 2009. Qui sera ce lauréat? Il lui reste à peine 6 mois, d’ici le 15 octobre prochain pour se faire connaître en présentant son œuvre sur les forums des adhérents. Comment? Tout est expliqué ici. On ne connaît pas encore le lauréat, mais l’œuvre doit être digne de ses futurs interprètes ! Qu’on en juge :
Darina Maleeva est née en Bulgarie où elle fait ses études traditionnelles au Conservatoire National de Sofia. Elle se perfectionne ensuite à l’Ecole Normale de Musique de Paris avec Devy Erlih et obtient en 1998, le Diplôme Supérieur de Concertiste de violon à l’unanimité et en 2003 le Diplôme Supérieur de Concertiste de musique de chambre avec la pianiste Christine Généraux. En 2000, elle remporte le Prix de Perfectionnement, première nommée, au Conservatoire Supérieur de Paris dans la classe de Roland Daugareil. Elle travaille également avec Sergei Kravchenko, Dina Schnaidermann et Claudia Dora. Très vite sollicitée pour jouer en concert en soliste ou chambriste, elle parcourt l’Europe, l’Extrême-Orient, les Etats-Unis et participe à plusieurs festivals comme le Festival Chopin à Paris, Festillésime 41, les Semaines musicales de Sofia, les Sons d’une nuit d’été, le Festival classique de Brantôme où, en 2001, elle présente (avec le pianiste Pietro Galli) la Première Mondiale de l’œuvre intégrale pour violon et piano de César Franck. Darina joue régulièrement avec l’orchestre philharmonique de Sofia, créant plusieurs œuvres contemporaines, notamment les concertos de David Lampel et d’Alexander Yossiffov. Titulaire du D.E.A. pour son travail de recherche sur César Franck (Paris 8), elle crée la pièce inédite Mélancolie de Franck, qu’elle fait éditer aux éditions Henry Lemoine. Darina Maleeva reçoit le Prix Charles Oulmont de la Fondation de France et obtient le Grand Prix de musique espagnole au concours international de Sofia « La Musique et la Terre » en 2003. C’est à ce même concours qu’elle remporte le Premier Prix de musique de chambre en 2006 avec son mari, Xavier Lecomte de la Bretonnerie. Xavier Lecomte de la Bretonnerie Pianiste a suivit ses études de piano au conservatoire de Limoges, Bordeaux puis à l’école normale de musique de Paris avec Germaine Mounier. Lauréat de plusieurs concours internationaux « Albert Roussel » de Sofia, « Carl Filtsch » de Sibiu, il donne des concerts en Europe et aux États-Unis. Il est professeur au conservatoire d’Igny.
Quand on parle d’une soirée de la musique classique mais pleine d’un potentiel riche et du style, c’est le nom de Maleeva qui est prononcé le plus souvent. Une choix excellente
Je suis tombé par hasard sur ce passage, dans le livre "Percussion" de James Holland, collection Yehudi Menuhim, préface Pierre Boulez. (Un traité très complet sur la percussion, qui n’a comme seul défaut que de dater de 1978). L’auteur parle du xylophone – qui est un instrument aigu, puisque son étendue correspond exactement à la moitié aigà¼e du piano.
"Il est bien connu que la plupart des gens ont tendance à entendre un peu haut dans les octaves supérieures, notamment les violonistes ; leur jeu s’en ressent d’ailleurs dans ces registres où¹ les doigtés sont si rapprochés qu’il est presque impossible de jouer les passages rapides sans tomber dans ce défaut. C’est pour cette raison que de nombreux percussionnistes donnent à leur xylophone un accord "plus brillant" (légèrement plus élevé) dans les octaves supérieures. [Note de Jean-Armand : cela se fait aussi couramment pour le piano]. Et malgré cela, le xylophone dont les sonorités sont immuables se trouve souvent trop bas par rapport aux violons dans les passages très aigus à l’unisson. Il ne reste plus qu’à essayer de faire comprendre aux violonistes qu’ils ont vraiment tendance à jouer trop haut, ce qui est loin d’être facile !"
"Mes cinq centimes", comme on dit en anglais :
Le violon est un instrument pour lequel la question "la note la plus élevée" n’a pas vraiment de sens. N’importe quel amateur n’ayant jamais touché un violon, moi le premier, est capable de "sortir" une note très élevée. Mais évidemment la justesse et le timbre ne sont pas au rendez-vous.
Pour la justesse, il est nécessaire qu’une note très élevée ne soit pas attaquée directement, mais résulte d’une montée à partir de notes plus basses, que l’instrumentiste maîtrise mieux. D’autant que plus on monte, plus le millimètre d’écart donne un décalage important en demi-tons (toutefois c’est compensé en partie par le fait que l’oreille est moins précise dans l’extrême aigu).
Impeccable, d’autant plus que ce pianiste est le dédicataire de certaines créations et qu’ils jouent souvent ensemble !
Au passage, quelle est la note la plus élevée qu’un(e) violoniste de ce niveau peut jouer, car en regardant les tessitures proposées, beaucoup différent… !(Question technique subsidiaire : à partir de quelle note doit-on utiliser des sons harmoniques pour jouer cette note et les suivantes ?).