Vlaminck, quand la musique nourrit la peinture

Une vie pleine de paradoxes que celle de Vlaminck (1876-1958), ce géant, ce » barbare tendre et plein de violence », comme il se décrit lui-même plus tard, peintre par vocation dês l’à¢ge de 20 ans et autodidacte autoproclamé de la peinture, imperméable à  toutes les écoles – même s’il se laisse enfermer dans la « cage aux fauves » au Salon des indépendants de 1905.

Il était fils d’un flamand violoniste et d’une mêre pianiste qui fréquentaient la bohême et vivaient chichement des leçons données.
Premier paradoxe, le fils, peintre débutant nourrit sa petite famille, de 1900 jusqu’à  1910 en jouant du violon dans les bouges de Montmartre et en donnant lui aussi des leçons (il continuera ces leçons bien longtemps aprês, d’ailleurs, alors qu’il est déjà  un peintre reconnu).
La musique, cette pauvresse, nourrit donc la peinture ! 🙂
Mais il est vrai qu’à  cette époque, en pleine naissance du fauvisme, la musique était tout juste suffisante pour lui permettre de survivre. Il raconte dans ses mémoires qu’il courrait les courses cyclistes professionnelles mais aussi les concours de foire, où¹ il se produisait comme boxeur, prenant « trois gants par soirée« , heureux de toucher ses dix francs en passant à  la caisse pour se payer « les outremers, les vermillons qui contaient três cher et que le pêre Jarry, marchand de couleurs au pont de Chatou, me vendait à  crédit« . Et les paradoxes continueront, toute sa vie, depuis une vie commencée dans la bohême jusqu’à  sa retraite en 1924 dans la campagne beauceronne dont il ne sortira plus, jusqu’à  ce voyage d’étude dans l’Allemagne nazie, en 1942 où¹ cet anarchiste antimilitariste qui a toujours fuit les endoctrinements idéologiques, philosophiques ou religieux se laisse entrainer… Je conseille vivement l’exposition Vlaminck, au musée du Luxembourg à  Paris (1).
Voir ici quelques-uns des tableaux exposés. Que ceux qui ne peuvent s’y rendre avant sa fermeture, bientôt, prennent connaissance des articles et surtout des commentaires que l’on trouve dans ce blog, ici, notamment celui de Piakasso02. (Comme Pikasso02, je regrette que l’exposition s’arrête en l’année 1915, alors que Vlamink a quand même continuer à  peindre jusqu’à  sa mort, en… 1958!)

3 réflexions sur « Vlaminck, quand la musique nourrit la peinture »

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