Avant que le signe musical ne devienne musique, la musique s’est donnée l’illusion, par des signes, d’accéder aux mystêres. Et, il faut le dire, elle est restée jusqu’à nos jours, passablement auréolée du mystêre des signes. 🙂
C’est pas moi qui l’écrit, c’est Olivier Cullin, professeur de musicologie et chercheur au Centre d’éudes supérieures de Civilisation médiévale de Poitiers. Et la suite : …/…
Des signes glissés entre les lignes aux figures de notes envahissant la page du manuscrit, la notation musicale déroule tout au long du Moyen à‚ge son histoire singuliêre. Elle forge une étape cruciale de l’histoire culturelle occidentale. à‰crire la musique n’était pas au Moyen à‚ge une condition nécessaire de la pratique musicale enracinée dans l’oralité et la mémoire. Noter, c’est proposer une figuration métaphorique du son et de la parole. Cette confusion de l’ouà¯e et de la vue puise ses racines dans la Bible. Elle montre que les développements de la notation ne répondent pas en premier lieu à des nécessités musicales. La notation souligne le prestige et l’autorité de l’écriture et du livre qui la contient. Elle permet parallêlement de penser la musique et d’analyser toujours plus finement les contours de son langage.
je Trouve qu’il manque 1 peu d’image…mais si nn c bien