J’ai connu John Surman en concert dans les années 80s dans une maison de la culture du 93, dans le cadre des Banlieues bleus. J’écoutais beaucoup ses disques ECM à l’époque. Il était seul sur scène, entouré d’ordinateurs et de synthétiseurs sur la musique desquels il soufflait dans son fameux saxo baryton et autre clarinette ou saxo soprano.
Le 8 octobre dernier, il avait toujours ses trois instruments, plus quelques passages enregistrés sur séquenceur ou en re-re , à peine perceptibles et programmés sur un ordinateur invisible… Mais il était entouré en première partie d’un quatuor à corde, le Trans4mation String Quartet et du contrebassiste Chris Laurence. De bien belles musiques de chambre, avec des réminiscences de Bach ou de musiques folks.
Dans la deuxième partie, son épouse et chanteuse Karin Krog est venu le rejoindre sur scène et nous a chanté A Sentimental Mood de Duke Ellington et Hi-fly de Randy Weston avec au piano… Jack DeJohnette (« l’invité exceptionnel » du programme). Je ne savais pas que DeJohnette était un aussi bon pianiste. Ce samedi soir, je dois avouer que je l’ai préféré au piano plutôt qu’à la batterie, quand Surman et lui se sont lancés ensuite longuement (trop longuement !) dans un free-jazz échevelé dont je suis sorti avec les tympans en accordéon. Heureusement on a retrouvé le quatuor et tout le reste de la troupe dans un morceau final de toute beauté, qui méritait les applaudissements nourris de l’assistance.
Un compte rendu très détaillé de ce concert par ICI.
est à lire sur le site de Jazz Magazine,