Zygel Académie et consorts

Dur, dur de faire du prosélytisme pour la musique classique !

J’ai regardé la première des nouvelles émissions de Jean-François Zygel sur la 2e chaine, hier soir, très légèrement renouvelée sur la forme mais pas vraiment sur le fond. Car, question : comment hameçonner les gens pour qui la musique classique est terre inconnue, et notamment les jeunes ?

Zygel répond en utilisant plus que jamais une formule de marketing éculée, malgré une année décevante pour son émission précédente «La  Boite à Musique » : inviter sur le plateau des « peoples », vedettes de la chanson, de la télé et du net connues dans leur sphère d’influence, peu importe leur connaissance de la musique classique ; les impliquer dans des jeux de style « émissions de variété », en y mêlant malice, bonne humeur, et – quand même- un peu de savoir musicologique.
La recette fonctionne t-elle ?  Avec une émission qui démarre à 23H, ce n’est toujours pas sûr !

Hier soir, les numéros d’instrumentistes avaient le mérite de sortir des sentiers battus, tant au plan des instruments démontrés que des œuvres interprétées, un bon point pour les vrais mélomanes. Mais la palme revenait au chant, en fin d’émission et les choristes de Lyon, notamment m’ont particulièrement enchantés. Quelles voix, quelles belles musiques !

A propos de télévision, je reçois un SMS non pas de Zygel mais de Ruquier m’invitant à participer à son émission « On n’est pas couché » du jeudi 7 septembre. Et pour me faire saliver (?), d’énumérer les vedettes qu’il a convié à l’émission, « Pierre Ambroise Bosse, champion olympique,  Michel Fau, Roselyne Bachelot, un ancien ministre LR et d’autres invités en cours de confirmation ».
Pourquoi pas ? Sauf que c’est le soir même du concert de Musicomposer  donné par notre groupe Musicarmonia qui interprète les musiques de films célèbres du XXe siècle. Tant pis pour Ruquier…

Émile Parisien Quartet

Impétueux, torrentiel, cataclysmique, tels sont les adjectifs qui viennent à l’esprit quand on repense à ce concert de jazz qu’Émile Parisien et son quartet nous ont donné dans la salle voutée de l’arsenal de la place forte de Mont-Dauphin le 30 juillet dernier, dans le cadre des Musicales Guil Durance.
Je n’imaginais pas autant d’énergie déployée dans un concert de jazz. Ces jeunes musiciens(*) ont soulevé l’enthousiasme, transporté l’auditoire, jeunes et vieux, comme dans un concert de rock… et pourtant il s’agissait bien de jazz ! Oh, un jazz loin de la musique d’un Jan Garbarek dans Red wind, par exemple, même si tous deux jouent du même instrument, le sax soprano. Autres temps, autres jazz!
Voici quelques extraits d’une vidéo tournée avec mon vieux téléphone. Son seul mérite est de donner une idée de l’ambiance pleine de rythmes et de fureur.

Autre concert de Etienne Parisien, beaucoup plus sage, à Marciac, sa terre d’origine :

_________
(*) Emile Parisien (saxophone), Julien Touéry (piano, objets), Ivan Gélugne (Contrebasse), Julien Loutelier (batterie, objets, cithare)