L’amant de Lady Chatterley, roman de gare ou chef d’œuvre littéraire ?

« La description du plaisir féminin par Lawrence est incroyablement vraie ! Venant d’un homme, c’est surprenant ». Ce témoignage de Catherine Millet avait piqué ma curiosité (voir son interview ici 🙂

Pour moi qui aie beaucoup lu les écrivains de l’entre-deux-guerres, ce livre ne m’avait étonnamment jamais attiré.
Je l’ai donc acheté, l’ai lu… Et j’avoue qu’il a failli plusieurs fois me tomber des mains au début : une intrigue un peu maigre avec beaucoup de digressions, un style très familier, voire cru, souvent boursouflé, un peu daté.
Alors, finalement, livre porno ou simple roman de gare à l’érotisme à l’eau de rose ? Ou bien chef d’œuvre de la littérature anglaise, comme le Ulysse de James Joyce, de la même époque ? Continuer la lecture de L’amant de Lady Chatterley, roman de gare ou chef d’œuvre littéraire ?

Whiplash, trois étoiles

Film de Damien Chazelle (USA 2014) vu sur France 4 dimanche soir 10 décembre

Une exploration du jazz, musique qui n’est plus populaire (hélas!) , un thriller avec le Bon et le Méchant, d’un coté Miles Teller, un jeune batteur ambitieux, de l’autre J.K.Simmons, un « Maitre » de jazz sadique et pervers narcissique; des performance d’acteurs époustouflantes (il faut voir Miles Teller à la batterie dans des standards d’une extrême difficulté), un film noir du réalisateur franco-américain, Fabien Chazelle, film d’une virtuosité incroyable au rythme syncopé qui nous met sous tension du début jusqu’à la fin… Bon, il fallait avoir vu ce film quand on aime la musique et spécialement le jazz: c’est fait !
Des détails sur ce film ICI
et une interview de Fabien Chazelle qui nous renseigne utilement sur son film, sur le jazz et  nous dit comment les jeunes artistes américains le vivent (et en vivent) aujourd’hui.

L’orgue à la Philharmonie de Paris


Quelle impression incroyable que d’entendre  sous les doigts d’Olivier Latry – que dis-je ? – de VOIR SONNER  les trompettes du grand orgue comme si elles étaient physiquement avec les instrumentistes de l’Orchestre National de Lille, sous la baguette d’Alexandre Bloch, en ce début du Concerto pour orgue et orchestre d’Eric Tanguy, hier soir, à la Philharmonie de Paris !
Ecouter ensuite les flûtes de ce même Grand Orgue dessiner les motifs délicats des Offrandes oubliées d’Olivier Messiaen ! Quel sentiment étrange que d’entendre un grand orgue sonner au milieu de la salle, mariant aussi intimement ses registres à ceux de l’orchestre symphonique !

L’Orchestre National de Lille joue Saint-Saëns,
O. Latry salue l’orchestre

Le clou de la soirée fut néanmoins, après l’entracte, la 3e symphonie de Saint-Saëns. Ce fut un miracle d’équilibre acoustique entre l’orgue et l’orchestre, autant dans les passages poétiques de l’adagio du 1er mouvement que dans les tuttis du scherzo du 2e mouvement.

Rien que pour cette écoute qui transcende la musique, cela vaut la peine de fréquenter la Philharmonie, même si, pour le reste (le quartier, le trajet) on peut regretter le temps des concerts classiques à la salle Pleyel. Il me reste à expérimenter la maison de la Radio, dans son nouvel auditorium…

 

Un grand piano dans sa valise : 65cm (longueur) x 22cm (hauteur) x 38cm (profondeur)

Un piano numérique révolutionnaire nous dit Chakib Haboubi, son concepteur… Il sonne bien, en effet, qu’on en juge d’abord avec cette video:

Et en voici une présentation dans une autre vidéo (un peu longuette !) de son concepteur, ainsi qu’une  interview (également loooongue !) , dont j’ai extraits quelques-uns des passages significatifs : 

A.I : D’où vient le son exceptionnel de votre piano. En quoi consiste cette rupture avec ce qu’on connaît?

C.H : (…) Nous avons posé la question suivante à une centaine de concertistes : «Un piano, pour vous, c’est quoi ? Qu’est-ce qui fait que vous n’achèterez jamais un piano numérique même à 15 000 € ? »

http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2017/185/chakib_haboubi.jpg

Chakib Haboubi et son piano pliable

Leurs réponses étaient très intéressantes, d’une richesse inouie. 
Certains parlaient de ce besoin de pouvoir faire corps avec l’instrument, sentir la vibration. Les réponses menaient à des éléments extrêmement larges, très diversifiés, qui nous ont donnés les pistes pour traduire numériquement toutes ces impressions physiques, les sensations désirées. 
Et c’est à ce moment-là que les ingénieurs ont vraiment commencé à travailler en termes de potentialités scrutatives. Un piano a combien de toucher ? Une infinité…d’accord, mais qu’est ce que cela veut vraiment dire ? Nous avons fait parler énormément de musiciens pianistes, de concertistes sur ce sujet. Bien sûr, c’est immense le toucher mais qu’est ce que cela voulait dire en valeurs scrutatives ? 500, 1000, 10000 ? 
Par nos études, nous nous sommes rendus compte que cette valeur tournait autour de 1300. (…) L
e problème pour nous était alors de savoir comment un clavier pourrait transmettre autant d’informations. Parce que 128 niveaux x 88 touches, cela va, cela passe avec une carte, c’est ce qui se fait actuellement avec la norme MIDI dans les pianos numériques… Mais 1300 x 88, comment fait-on ? CARI Electronic a dû alors développer les cartes scrutatives adaptées, des circuits qui nous sont propres placés sous le clavier et qui permettent d’avoir une transmission assez importante d’informations. Elles représentent une véritable innovation technologique. Continuer la lecture de Un grand piano dans sa valise : 65cm (longueur) x 22cm (hauteur) x 38cm (profondeur)