On aimerait bien pouvoir l’écouter, cette 10e symphonie. Malheureusement Beethoven est mort en n’en laissant que des fragments épars, des idées préparatoires, telles les 11 premières secondes.
Et pourtant, écoutez ces 115 secondes de musique :
C’est extrait d’un concert donné début septembre à Lausanne par l’orchestre suisse Nexus. La partition a été écrite par AIBeethoven, une intelligence artificielle du type deeplearning. Florian Colombo chercheur à l’EPFL l’a entrainé sur les quatuors de Beethoven pour créer les partitions de tous les instruments de la symphonie, et la partition finale n’a fait l’objet d’aucune modification a postériori.
Que faut-il en penser? Ce court extrait est suffisant pour y reconnaitre le style des quatuors de Beethoven. La composition est bien ficelée ainsi que l’instrumentation et l’orchestration, AIBeethoven a bien travaillé. Mais cela reste une musique d’imitation, sans innovation stylistique, sans le génie créateur de Beethoven.
Pour en savoir plus sur ce projet, lire ici l’article du magazine Sciences et Avenir.