« Don Giovanni » à la Scala

J’avais enregistré la diffusion sur Arte de ce nouvel opéra, et je l’ai vu dix jours après en différé.

Cet opéra de Mozart, on ne s’en lasse pas ! Il est toujours moderne avec un livret – un scénario, devrais-je dire – d’une  incroyable actualité. Quand, au début, le valais Leporello nous chante son maître aimant toutes les femmes, qu’elles soient belles ou laides, grandes ou petites, duchesse ou femme de chambre, cadre supérieure  au FMI ou femme de ménage au Sofitel.
DJ vs DSL, le Donjuanisme est éternel.

Ceci étant, la mise en scène « Pépère » de Robert Carsen m’a laissé sur la rive pendant tout le premier acte. Ensuite, je me suis fait embarqué, surtout grâce aux trois interprètes principaux. Continuer la lecture de « Don Giovanni » à la Scala

Yuja Wang à Pleyel

Yuga Wang à PleyelElle s’avance à petit pas prudents vers le piano, moulée dans un long fourreau de couleur sombre fendue jusqu’à mi-cuisse, juchée sur d’incroyables chaussures à semelles compensées, une mèche blonde sur le coté, face au public, dans sa chevelure brune encadrant un joli minois de jeune chinoise bien sage.

Elle se meut comme une marionnette, sourire vaguement figée – elle salue en s’inclinant jusqu’au sol dans un mouvement rapide de poupée désarticulée, puis s’assoit sagement au piano, et là, par un coup de baguette magique, la marionnette incertaine devient dragon bondissant.

C’est bien elle, c’est elle, ce petit génie du piano qu’Emilie nous a déjà raconté, et qui nous avait donné l’envie de la voir en chair et en os et de l’entendre.

Le programme avait été modifié, pas de Ravel, et autres compositeurs français initialement prévus,  mais personne ne s’en plaindra, qu’on en juge: De Sergueï Rachmaninov les Etude-tableau op. 39, n°6, Etude-tableau op. 39, n°4, l’Elégie op. 3, Etude-tableau op. 39, n°5; de Ludwig van Beethoven la Sonate n°13 op. 27 n°1 « Quasi una fantasia », d’Alexandre Scriabine la Sonate n°5 op. 53; et enfin de Franz Liszt la Sonate en si mineur. Deux heures de piano, suivies de cinq rappels et de cinq « extras » que l’artiste, infatigable nous offrira généreusement! Continuer la lecture de Yuja Wang à Pleyel

Intouchables

8 millions d’entrées aujourd’hui… J’y suis allé hier soir pour faire parti de ce gros tas de spectateurs.
Même si on y rit rarement aux grands éclats, c’est une excellente comédie, qui vous emporte rapidement et d’une façon irrésistible.
J’avais vu l’émission sur ce film, interview de critiques dont celui de Télérama sur arrêt sur image (http://www.arretsurimages.net/index.php).

Le critique de Télérama trouvait ce film médiocre car « il n’élève pas les spectateurs… ». Je pensais donc qu’il s’agissait de gros rires à la française. Pas du tout ! On rit rarement, on sourit tout au long du film, et c’est surtout diablement bien filmé, très rythmé, avec un scénario en béton dont on doute qu’il soit adapté d’une fait réel tellement l’histoire est incroyable.
Et au moins, en ces temps moroses cela fait-il du bien de voir des choses positives – ce qui explique d’ailleurs le succès du film.

Richard Galliano Quintet à Pleyel

Première partie du concert, le pianiste Giovani Mirabassi, un pianiste italien exilé à Paris.

Ça commence bien, une impro très jazzy avec de beaux accords, un piano très mélancolique, puis ça devient carrément emmerdant… un trou d’air d’un bon quart d’heure d’un pianiste sans aucune inspiration. Il fallait durer les trente cinq minutes de la première partie, coute que coute… Dur, dur de jouer les Keith Jarrett !  🙁

La deuxième partie nous fait pénétrer dans un autre monde, celui d’un Galliano plein d’allant et de fantaisie dans un hommage à Nino Rota. Une heure trente parfaitement jouissive, avec de supers musiciens, Galliano, bien-sûr mais aussi un fantastique trompettiste Dave Douglas qui nous a sorti des sons incroyables de son instrument.

Sans oublier John Surman au saxophone. Ce concert nous a permis de redécouvrir cet artiste dans un répertoire qui renouvelle son image pour moi qui l’ai vu dans le temps lors d’ un concert electro-acoustique avec  musique atmosphérique, avec un compère qui était… ????  (Ah… alzheimer !)