Trois livres, trois destins qui se déroulent devant nous, trois livres captivants. Continuer la lecture de Trois livres, trois destins en marche
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Entre deux attentas, entre deux manifestations avec casseurs à la clé, ente deux averses, j’ai lu ce livre de Pascal Quignard, auteur que je connaissais de réputation mais dont je n’avais encore rien lu. Manifestement ce n’est pas le bouquin qu’il faut lire pour vous remonter le moral.
Une histoire un peu glauque, dépressive, où les femmes sont belles, sensibles, déterminées, pleines d’énergie pour survivre contre vents, marées bretonnes et tous les malheurs du monde provoqués par les hommes, des hommes fourbes, pleutres, cyniques, des êtres faibles qui sont à plaindre ou bêtes à pleurer, toutes choses qui font un univers romanesque singulier mais guère enchanteur, on en conviendra.
Et pourtant, Continuer la lecture de Villa Amalia de Pascal Quignard
W. Cosma
J’ai entendu ce matin une interview de Wladimir Cosma, le célèbre compositeur de films. Quelques réflexions du bonhomme m’ont laissé assez perplexe :
Jean Echenoz
J’avais bien aimé le RAVEL d’ Echenoz. Aussi, ayant son dernier bouquin, Envoyée spéciale entre les mains ai-je saisis l’occasion de me « faire cette envoyée spéciale » ! A noter que cette expréssion volontairement équivoque pourrait très bien figurer dans ce bouquin dont le vocabulaire, la phraséologie, le « parler » populaire des personnages, et surtout la façon ironique dont l’auteur s’implique dans son récit, tout ceci participe au style inimitable de l’auteur, c’est sa marque de fabrique de grand écrivain. C’est aussi ce qui rend sa lecture aussi plaisante.
Sur le fond, si je dis qu’il s’agit d’un petit polar burlesque dont l’histoire complètement déjantée se termine comme elle a commencé – dernier clin d’œil de l’auteur – j’aurai tout dit.
Je suis très (trop ?) sensible à l’événementiel littéraire. C’est ainsi que je me suis fait offrir les deux romans qui concouraient en 2015 au prix Goncourt, D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan et Boussole de Mathias Enard. Ce dernier a remporté finalement la mise quand le roman de Delphine de Vigan recueillait le Goncourt des lycéens – un prix qui se mérite aussi; Mathias Enard l’avait d’ailleurs remporté en 2010.
Après lecture, qu’en dire ? Le premier, Histoire vraie se lit en une soirée. Nombreux passages un peu soûlants de psychologisme féminin, mais finalement ça se lit bien, même si l’intrigue – une amitié féminine qui devient encombrante et se termine en cauchemar – se révèle un peu ténue, ce qui peut expliquer les longueurs. Il en reste la marque d’une belle écriture.
Sur l’échelle de la facilité, le bouquin d’Enard se situe à l’opposé. C’est le genre de roman épais pour ne pas dire touffu, qui résulte d’une intense et passionnée recherche historique par l’auteur, travail énorme, un peu comme l’était cet autre fameux Goncourt, Les Bienveillantes (2006) de John Littel. En l’occurrence il s’agit non pas de la deuxième guerre mondiale mais de ce mouvement littéraire et sociologique que l’on dénomme Orientalisme, très à la mode au XIXe siècle et au début du XXe. Il est vu ici à travers le prisme d’une douce mais douloureuse nostalgie Continuer la lecture de Lectures : de Vigan, Enard, Goncourts 2015