Archives de catégorie : Ciné-video-télé

Tous les films et émissions de télévisions que j’ai vu et que j’ai trouvé intéressantes.

Chasseurs d’orgues

Voici un documentaire passionnant à voir d’urgence sur arte.tv jusqu’en début juin. Il nous fait  voyager à travers le temps et l’Europe sur les traces de l’orgue.

Ce documentaire nous raconte comment cet instrument, roi du baroque a survécu à l’anticléricalisme de la Révolution française, puis s’est peu à peu échappé des églises pour conquérir les clubs de jazz et les musiques actuelles. De célèbres facteurs et joueurs d’orgues nous font revivre les plus belles pages de son histoire, au fil d’un périple musical érudit à travers l’Europe. Dans la chapelle royale du château de Versailles, la soprano Sabine Devieilhe, accompagnée par l’organiste et compositeur Bernard Foccroulle (coauteur du documentaire), interprète la « Première leçon de ténèbres » de François Couperin. À Peglio, sur les bords du lac de Côme, Lorenzo Ghielmi joue une toccata de Frescobaldi, tandis qu’une cantate de Bach, « Ich habe genug », chantée par le ténor Julian Prégardien, résonne dans une église de Ponitz, en Allemagne. Au cœur de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, César Franck vibre sous les doigts de Monica Melcova, quand Thomas Lacôte fait retentir à Paris les « Chants d’oiseaux » d’Olivier Messiaen. Enfin, du provocateur « Volumina » de Ligeti aux rythmes africains de Jean-Louis Florentz, Olivier Latry et Shin-Young Lee exécutent des œuvres du répertoire contemporain à la Philharmonie de Paris.
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Zygel et la cinquième

Cela faisait longtemps que je n’avais vu Jean-François Zygel dans son émission Les clefs de l’Orchestre. Sur la 5e chaîne, vendredi 17 septembre, il nous expliquait donc la 5e symphonie de Beethoven.
A vrai dire, cette 5e symphonie m’insupporte un peu par sa démesure, sa grandiloquence, peut-être aussi pour l’avoir trop écoutée et analysée. Je préfère les 6e et 9e. Et pourtant vendredi dernier, je me suis laissé tenter et je n’en ai pas de regret.

La 5e symphonie de Beethoven nous dit Zygel est l’œuvre la plus communément connue de la musique classique, avec l’ouverture sur ces quatre notes : sol sol sol mib (tonalité de mi bémol),   et pour illustrer le propos, il nous raconte l’anecdote : J’étais dans le métro, un groupe de lycéennes conversait bruyamment et tout à coup l’une d’elle dit « Papapapam : le Proviseur » !

Ces notes si célèbres de la 5e constitue le principal motif du premier mouvement. Zygel en a compté plus de 230 occurrences dans les différents développements de ce mouvement et même quelques autres encore dans le scherzo, sous une forme plus ou moins camouflée par le rythme ou la tonalité.

La première de cette œuvre eut lieu le 22 décembre 1808 à Vienne. Beethoven était au piano et à la baguette pour un concert de quatre heures, l’un des derniers avant qu’il ne devienne tout à fait sourd, avec au programme, (excusez du peu !):

  • La 6e symphonie (également une première)
  • « Ah Perfido » aria pour soprano et orchestre
  • Le Gloria de la Messe en ut majeur
  • Le concerto pour piano N°4, joué par Beethoven

Et après l’entracte :

  • La 5e symphonie
  • Le Sanctus et le Benedictus de la messe  e n ut majeur
  • Une improvisation au piano par Beethoven
  • La Fantaisie Choral pou piano, solistes chœur et orchestre en do mineur.

Difficile d’imaginer organiser aujourd’hui un concert de quatre heures avec autant de chefs d’œuvres de musique classique au programme, avec le compositeur lui-même au piano ou à la baguette !

L’émission peut être (re)vue ICI et l’intégralité de la 5e sur YouTube à écouter LA.