Récital de piano à 4 mains

Un message d’Yves Guerrini-Rinaldi,  Président de l’association  Musicomposer :

Chers amis,

Jeudi 26 septembre prochain à 20h, Musicomposer vous convie au récital de piano à 4 mains qu’Anne GOLHEN et Takako IGARASHI-PENTIER donneront à
l’Église du Bon-Secours, 20, rue Titon, 75011 Paris (métro : Faidherbe-Chaligny)

Au programme : des œuvres de Gershwin, Rachmaninov, Debussy ainsi que des créations des compositeurs de Musicomposer, dont une de mes pièces pour piano des années 2000, 2e danse des Ménades interprétée par Anne GOLHEN.

Sur l’affichette, en PJ, vous trouverez le QR Code vous permettant d’accéder directement à la billetterie en ligne.

Une billetterie sera également disponible sur place, le jour du concert (merci de faire l’appoint ; chèques acceptés ; pas de règlements CB).

Venez nombreux pour renouer avec nos concerts parisiens à Bon-Secours !

Jean-Louis Foucart

affichette concert VF-1

 

Interpréter une œuvre musicale

Comment prendre connaissance et interpréter une œuvre musicale ? Faut-il y aller « à l’instinct » en essayant simplement de respecter au plus prés les indications figurant sur la partition ?
Faut-il au contraire à l’instar des grands interprètes approfondir la composition dans son contexte : projet du compositeur, circonstance de son travail (vie matérielle et affective), influences musicales du moment,  contraintes (notamment d’instrumentation) ou au contraire facilités dont il a pu momentanément bénéficier, etc.

Sidonie Blaise dans un article du Monde  approfondit le sujet en analysant  le livre « Interpréter. Pour une théorie de la reproduction musicale » (*) du philosophe Theodor W. Adorno (1903-1969) . Voici quelques extraits de  cet article :

Dans cet essai, qui réunit en particulier des notes sur Frederick Dorian, Wagner, Bach, Beethoven, Berg ou Schoenberg, le philosophe de l’école de Francfort, également pianiste et compositeur, fonde sa réflexion sur le fait que « la musique n’est pas un langage », mais une « langue sans intentions ». Il se propose ainsi d’élaborer une théorie de l’interprétation qui soit spécifique à cet art (…) Face à l’écueil d’une interprétation musicale « historiciste » (qui respecterait scrupuleusement la lettre de la partition), le philosophe prône une interprétation dans l’esprit de l’œuvre, qui consiste pour le musicien à l’analyser et à la comprendre comme un tout avant de la jouer avec sa gestuelle et son corps propres – pensons à la forme et à la force des mains du pianiste, qui structurent son style (**).

Opposé à toute pensée relativiste, selon laquelle l’interprétation dépendrait de chaque musicien, Adorno esquisse, par une fine dialectique, une théorie générale. L’interprète, dans sa subjectivité même, doit viser un juste accord avec les notations et la gestuelle suggérée par ces notations afin d’éclairer la cohérence de l’œuvre. Ainsi, « l’objectivité de la reproduction présuppose la profondeur de la vision subjective, sous peine de n’être que le décalque rigidifié de la surface ».
_______
(*)Interpréter. Pour une théorie de la reproduction musicale
(Zu einer Theorie der musikalischen Reproduktion. Aufzeichnungen, ein Entwurf und zwei Schemata),
de Theodor W. Adorno,
édité par Henri Lonitz, traduit de l’allemand par Martin Kaltenecker, Philharmonie de Paris Editions, « La rue musicale », 448 p., 17 €.

(**) Cette remarque sur la gestuelle d’une oeuvre me rappelle cette anecdote que m’a raconté Florentine Mulsant « Quand j’ai montré ma partition à Demarquette, il m’a dit : Dans cette tonalité tu ne me facilites pas l’interprétation, en la baissant d’un  demi ton je pourrais utiliser la » corde à vide » ce qui serait beaucoup plus simple ».
Ou cette autre du pianiste Eric Heidsieck : « Chez Ravel ou Chopin, on sent le pianiste car il compose en facilitant le passage du pouce dans les montées rapides ».

Les Ménades dansent avec vous

Les ménades (ou bacchantes pour les Romains) s’adonnaient aux danses bachiques pour célébrer Bacchus, le Dieu du vin. Dans cette 2e Danse des Ménades, légère, aérienne, je vous fais danser au piano sur un rythme à trois temps pendant 5 minutes.
Comptez, cela fait 900 pas, c’est presque la valse à 1000 temps ! 😀

Les liens :