Karol Szymanowski et Alexandre Scriabine étaient au programme de ce concert du LSO du 1er mai à Pleyel avec Debussy, dans un programme « début de 20e siècle »:
– les trois mouvements des Nocturnes de Debussy, Nuage, toujours aussi mystérieusement languissant, Fêtes, très scherzando, et enfin Sirènes, tout simplement BEAU, avec le London Symphonic Choir.
– Le Concerto pour violon et orchestre de Szymanowski, un poème symphonique à la musique « capiteuse et luxuriante » nous dit le programme. Pour ma part, j’étais venu pour découvrir cette oeuvre (ainsi d’ailleurs que la suivante) et je n’ai pas été déçu, admiratif de la façon dont le compositeur a su habilement fusionner (plus que faire dialoguer) la partie violon soliste et l’orchestre. Christian Tezlaff, violoniste allemand réputé tenait avec beaucoup de conviction la partie violon solo. Avant l’entracte, il nous a régalé en bis d’une œuvre contemporaine que je ne connais pas, très émouvante dans des pianissimos à peine audible au 10e rang, joués dans les harmoniques du violon.
– Enfin en deuxième partie du concert le « Poème de l’extase » de Scriabine, encore un poème symphonique en forme sonate avec une première partie très impressionniste, « une grande nappe de musique ruisselante », suivie d’un scherzo un peu fol-dingue et d’un tourbillon de cuivres, tohubohu à la Richard Strauss, avec un violon qui parvient étonnamment à surnager, tout cela assez assourdissant, mais très original et surprenant.
Voilà qui nous change du Mozart ai-je dit à ma voisine – qui ne fut pas du tout d’accord… 😉
Boulez devait dirigé le London Symphonic Orchestra dans cette tournée, mais il est souffrant depsuis plusieurs semaine et c’est Peter Eötvös qui, une fois encore a « fait le job » sous les applaudissements d’une salle archi-comble.