Non, cette photo de « beau gosse » n’est pas extraite d’un quelconque « book » de mannequin de mode qui s’essaierait au violon. 🙂
Il s’agit d’un grand violoniste danois que j’ai découvert vendredi soir à Pleyel, quand il jouait le Concerto pour violon et orchestre en Si mineur de Edward Elgar.
Grand d’abord par la taille (un bon mêtre quatre vingt dix, à vol d’oiseau), la trentaine souriante et modeste, mais grand surtout par son immense talent(*) et une technique insurpassable de son instrument (le « KRIESLER » de Guarnari del Gesu de 1742), un toucher d’une délicatesse incroyable, des nuances infinies (ou l’inverse… vite mon dictionnaire pour trouver les superlatifs adéquats), aussi bien dans les tempos alanguis que dans les passages três vifs, capable d’emprunter en trois secondes l’instrument du Premier violon de l’orchestre quand il casse une corde, pour terminer d’un trait vif la cadence finale três rapide du premier mouvement de ce concerto três « neo-romantique » (ça se dit, ça, parlant d’Edgar, neo romantique? C’est ce qui me vient à l’esprit pour qualifier cette musique). L’orchestre Philharmonique de Radio-France avait Jukka-Pekka Saraste, un Finlandais, comme Chef ce soir là , et comme d’habitude il fut à la hauteur de son excellente réputation (le meilleur orchestre français selon moi). La 2e partie du concert était constituée d’une piêce de 35 minute de Carl Nielsen, la « Symphonie N° 4 « L’inextinguible » composée pendant la premiêre guerre mondiale. J’étais venu pour faire connaissance avec ce compositeur. Intéressant, beaux passages, mais finalement, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable. A noter la nullité déconcertante du livret-programme qu’on nous a donné pour ce concert, plein d’un salmigondis exécrable et prétentieux. (*) Des extraits sur son site, cliquer ici.