(jlf> Ce billet est déjà paru ici le 22 aout 2006) D’accord avec Francis Lalanne, Beethoven n’est pas un pre-romantique, à la rigueur un post classique. Personnellement sa musique ne me plait pas trop, peut-être parce que je l’ai trop approchée jadis? Je me souviens en effet avoir joué les animateurs radio passant les disques des œuvres les plus connues de Beethoven sur une radio locale suisse. Et depuis, full up! comme disent les anglo-saxons. :-/ « Beethoven ne nous laissera jamais en paix », nous dit Jean-François Zygel, et il qualifie cette musique de « théatrale ». Moins politiquement correct, je dirais plutôt qu’elle est pesante parce qu’elle « s’écoute », comme on dit d’un orateur qu’il « s’écoute », plutôt qu’on ne l’écoute…sauf sur les téléphones portables, en effet ! …/…
Mais je serai de mauvaise foi et peu crédible dans ma critique si je qualifiais toute la musique de Beethoven de « pompier » : il faut parler des derniêres œuvres qu’il composa, notamment les quatuors. Ils témoignent du génie de ce compositeur qui fut là novateur et précurseur de la musique contemporaine. Malheureusement nos animateurs en ont peu parlé hier soir, lors de cette derniêre émission estivale; il est vrai qu’il est illusoire de vouloir faire en une heure le tour de la Beethovénie, comme dit joliment Zygel, dans une émission qui se veut initiatique. L’objectif est qu’un maximum de téléspectateurs ait eu envie de la voir, malgré l’heure, 5% de part d’audience étant une réussite, et surtout qu’ils l’ait appréciée, ce dont nous aurons une idée à travers les commentaires sur ce billet. 🙂 Il reste à remercier JFZ pour ses explications imagées sur l’art et la maniêre de développer un thême et ses variations comme on compose un lego, à partir de l’exemple de Tatatata, le célébrissime motif de la 5e symphonie.
Quel pédagogue!
Bonjour,
Excellente émission. Une très bonne manière de comprendre la musique classique et ses auteurs.
J’ai un piano à queue à la maison mais je ne joue pas aussi bien que Mr ZYGEL. Bravo ! Ca donne envie de reprendre les leçons…Pourtant, je joue depuis 17 ans !
Encore bravo pour votre émission et bonne continuation !
Je pense être de ceux que l’on peut appeler "le grand public", pour cette émission du moins. Ces personnes ci, dont JFZ et ceux qui le suivent souhaitent "faire découvrir" le classique.
Je vous avoue ne pas y être réticent du tout, même si je n’en suis pas non plus un fervant supporter (de la musique classique).
Mais en tout cas cette émission m’a vraiment beaucoup plu, dans son intégralité. Autant au niveau de la musique et de l’interpretation, que de l’ambiance amicale, décontractée, et drôle en ressortissant. Lalanne me faisant naturellement rire en ce qui concerne le coté drôle.
Je suis tombé sur ce blog un peu par hasard, je cherchais le nom de l’instrument à corde dont Lalanne à légèrement joué durant l’émission, et au son qui m’a vraiment accroché l’oreille. C’est donc le Cetarra, je vous en remercie!
On m’avait conseillé de regarder cette émission, je le ferai de même aux personnes que je connais, en espérant que JFZ continuera sur le petit écran.
Faire une leçon sur le quatuor à corde (Bethoven, Bartok, etc.) : excellente idée (même si ce thème ne parait pas très grand public ;). En tout cas, JFZ a de nombreux fans, maintenant. Voir par exemple la pétition réclamant que l’émission soit reconduite sur la 2 toutes les semaines ! 🙂
C’est bien vrai ! Quel grand défi de proposer une émission musicale initiatique autour de Beethoven sans risquer de tomber dans des lieux communs ni surtout sans ressasser les airs connus du répertoire classique !!!
Or, il fallait s’en douter, JFZ le Maestro ( ainsi le nomment ses propres invités musiciens) a encore fait preuve d’excellence.
La première question était de savoir que jouer d’un compositeur archi -connu et souvent caricaturé ? La seconde : comment évoquer un Ludwig si symphonique si imposant sur une scène somme toute très intime de la célèbre boù®te à musiques ?
Les réponses ont été limpides, simples, variées et riches à souhait ! Chatoyantes !
– Car après avoir naà¯vement joué quelques thèmes célèbres de Beethoven,( L’Hymne à la joie, la Lettre à Elise, la « 5 ème : pompompompom » , la sonate dite au clair de lune, etc.) il fallait encore susciter l’attention et donc faire entendre autre chose ! C’est alors que nous furent servies des œuvres beaucoup moins fréquentées du grand public mais réellement pleines de charme. ( ainsi le Trio des esprits pour violon violoncelle et piano, la Sonate le Printemps pour violon et piano, une sonate pour cor et piano,)Au second problème bien que les exemples symphoniques furent suggérés au piano par JFZ , jouant, chantant , vocalisant, et grondant parfois comme un orchestre à lui tout seul, il a su nous révéler une face sinon cachée, du moins ignorée de Beethoven : celui de l’infiniment petit et délicat ( des œuvres brèves ou miniatures) l’exact miroir de l’infiniment puissant ( celui de ses dernières sonates ou de ses symphonies orchestrales). Il fut bien agréable d’entendre les pièces pour mandoline interprétées sur une mandoline napolitaine, ou de savourer cette onzième Bagatelle, jouée au piano par le Maestro. Francis Lalanne , si je m’en souviens bien, en fut d’ailleurs ému jusqu’aux larmes. C’est dire la richesse des savantes miniatures de Beethoven, et de sa profondeur de pensée.
Mandoline, Cetarra corse, Cor, Timbales théà¢trales, tous ces instruments nous ont bien aidés à rafraîchir nos pré-jugés et nos acquis sur le grand Ludwig ! Je ne m’attendais pas
à
cette farandole instrumentale si virtuoseau delà de la surprise et du ravissement, on évoquera toujours chez Zygel ( lui ou ses invités ) une ou plusieurs questions de fond, voire philosophiques , avez-vous remarqué cette fois-ci encore :
– « Pourquoi une mélodie est- elle belle finalement ? » (JFZ)
– « On va passer de la danse du menuet à l’humour (par le scherzo) voire à l’humeur (JFZ)
– « Beethoven donne du sens au silence ( Lalanne )
Un seul regret dans la dernière improvisation lancée au piano à quatre mains par Zygel et Lalanne sur l’ hymne à la joie ( que nous avons même entendu précédemment au saxophone )
On a attendu envain l’entrée des autres musiciens. Pourquoi n’ont ils pas osé entrer dans la danse comme l’avait si bien suggéré Francis Lalanne ? Seules les timbales triomphantes ont garder le rythme et l’hymne auprès des pianistes. Mystère
Il y a sà»rement de multiples autres joyaux à découvrir et à réentendre
au coeur des précieuses boù®tes à musique de JFZ, c’est pourquoi ces nouveaux DVD il nous les faut ! et vite s’il vous plaît !
Un immense merci au Maestro pour cette splendide Saga musicale !
(Ps : Il faudra suggérer à JFZ une leçon spécifique sur le « Quatuor à cordes » de Beethoven cela en vaut la peine, mais aussi dans une perspective comparative avec d’autres compositeurs
mais quel travail cela va représenter ! Quoique Cela ne pourra que lui plaire à mon avis !