Le Barbier de Séville

Excellente soirée à l’Opéra de Paris ou l’on donnait une Barbier de Séville complètement recarrossé avec une  mise en scène inventive et réjouissante de Damiano Michieletto : elle transpose l’action dans un immeuble coloré et vivant, avec des décors tournants qui multiplient les scènes simultanées, créant un tourbillon visuel étourdissant. Heureusement le texte et la musique sont toujours là, immuables car indémodables !
Mattia Olivieri en Figaro toujours aussi charismatique et vocalement solide incarne le célèbre barbier avec une aisance scénique remarquable. C’est un peu moins le cas de Levy Sekgapane en Almaviva qui brille néanmoins par son agilité vocale et ses aigus assurés. Isabel Leonard en Rosina, voix agile et expressive, nous  interprète « Una voce poco fa »avec humour et finesse.
La direction musicale de Diego Matheuz toute en nuances soutient brillamment les chanteurs malgré les défis scéniques. 
En bref, un barbier exceptionnel et qui fera date !

(Petite vidéo des salutations finales : 🙂 )

 

Lalo Schifrin

Lalo_Schifrin en 2006Le compositeur et pianiste argentin Lalo Schifrin, l’auteur de “l’instantanément reconnaissable” thème de “Mission impossible” est mort hier à Los Angeles. Il avait  à 93 ans.
Dans les années 60s il partageait sa vie entre le  Conservatoire de Paris ou il étudiait la musique classique le jour, et les boites de jazz la nuit. Il émigre ensuite aux États Unis, à New York avant  de rejoindre  la cote ouest et y fabriquer plus de 100 musiques de films.

“Il était un grand arrangeur de jazz, un compositeur de jazz latin remarquable, un magnifique musicien classique et un pianiste virtuose” salue le journal argentin Clarín.

Les mains de pianistes dans un modèle numérique

Les mouvements des mains de 15 pianistes de haut niveau ont été captés alors qu’il jouait des pièces difficiles pendant 10 heures. Ces données ont permis de bâtir un modèle numérique animé par intelligence artificielle : en soumettant une partition modèle, celui-ci génère une animation montrant comment placer et déplacer les doigts. Objectif : améliorer le confort de jeu et éviter les douleurs des pianistes. 🙂

Source : Ryocheng Wang, université de Stanford (États-Unis)

 

Vidéo Climats… suite

Merci les amis pour ces deux  feedbacks  sur la vidéo de ma suite symphonique Climats : Cela m’est utile et cela fait plaisir ! 🙂 Et pour ceux qui veulent en savoir plus, voir ici.

  • Bonjour Jean-Louis
    Il y a vraiment des climats bien différenciés dans cette suite. Les images sont belles avec leurs effets aviaires ou météorologiques et ce jogger qui apparaît dans les 3ème et 4ème mouvements. Il doit bien symboliser quelque chose qui, pour le moment, m’échappe. Le tout revêt un aspect un peu surréaliste, visuellement surtout, avec ces photos fixes animées et qui semblent vouloir nous dire quelque chose. La figure géométrique de Ritournelles m’intrigue et fait penser à ces figures que l’ésotérisme a mis au point pour initier ses adeptes aux mystères de l’univers. Le jogger semble aussi l’apprécier… Personnellement j’aurai interverti les titres de la 2ème et de la 3ème pièce, car je trouve que la musique de Continuum correspond davantage à des Sautes d’humeur, mais c’est une impression toute personnelle. L’illustration visuelle m’a, en tout cas, permis de mieux entrer dans l’univers musical que tu nous proposes et le contraste avec le parti-pris visuel, parfois parodique, m’a semblé intéressant et surprenant, venant de ta part. C’est parfois presque un univers à la Méliès, qu’accentue le noir et blanc, revu par les techniques numériques. J’ai aussi reconnu ton amour pour la nature et la montagne notamment. Un bien bel objet esthétique, cette vidéo. Bravo

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  • Bonsoir Jean Louis
    Tu as mis climats au pluriel laissant supposer  une variété d’ atmosphères. Or ici c’est plutôt un climat rugueux qui prédomine, bien illustré par tes animations de montagne. C’est sûr, on n’est pas sur la plage en train de siroter un mojito…..même si certains dansent le tango a la fin !
    Ici le climat est rude et exige de l’effort. Il y a donc cohérence entre  l’intention illustrative du compositeur et ses choix d’écriture. L’écriture verticale est privilégiée avec ces masses orchestrales qui se déplacent dans l’espace sonore. Beaucoup de travail  j’imagine et une belle ambition comme un sommet des Alpes à atteindre. Le premier mouvement est impressionnant ainsi que le final.
    Coup de cœur pour Climats !