Nouvelles salles et belle saison pour le classique

Nous reproduisons ci-dessous cet article du Journal Le Monde
L’ouverture de la Philharmonie et de l’auditorium de Radio France change le paysage parisien

Elle n’ouvrira qu’à la mi-janvier 2015, mais la Philharmonie de Paris retient d’ores et déjà toute l’attention au début de la saison musicale. Cette salle de concerts de 2 400 places devrait changer la donne en offrant à la capitale un nouveau découpage territorial de la musique classique, jusqu’alors concentrée dans l’Ouest parisien. Les amoureux de la Salle Pleyel ont encore quelques mois avant la délocalisation à La Villette et pourront faire leur miel de l’Orchestre de Paris ouvrant le bal symphonique à partir du 10 septembre au bras de son directeur musical, Paavo Järvi. L’Orchestre philharmonique de Radio France lui emboîtera le pas avec un hommage à Evgeny Svetlanov sous la direction de Myung-whun Chung (19 septembre). Suivra la valse des invités, dont deux des prestigieux  » Big Five  » américains : Cleveland avec Franz-Welser Möst (20 et 21 septembre), Chicago avec le maestro Riccardo Muti (25 et 26 octobre).

Question clavier ? La prodige chinoise Yuja Wang (7 octobre) précédera le Brésilien aux doigts de velours Nelson Freire (15 novembre), tandis que Martha Argerich fermera la marche avec le Concerto de Schumann sous la direction de Riccardo Chailly (3 décembre).

D’ici là, Radio France aura ouvert son nouvel auditorium le 14 novembre et rapatrié en son sein ses deux phalanges maison, l’Orchestre national de France et le  » Philhar « .

Au 15 de l’avenue Montaigne, le Théâtre des Champs-Elysées affiche une saison sereine.

Premier concert du  » National  » avec Daniele Gatti – Roméo et Juliette, de Berlioz, avec l’excellente Marianne Crebassa (18 septembre) –, qui cédera la baguette à Leif Segerstam (30 octobre) puis Andres Orozco-Estrada (6 novembre). Birmingham et l’intrépide Andris Nelsons (11 septembre), Rotterdam et Yannick Nézet-Séguin (19 septembre), le Philharmonia Orchestra et Dohnanyi (18 octobre) viendront en voisins, avant le  » novembre des pianistes  » – Daniil Trifonov (le 8), Lang Lang (le 17) et le monstre Sokolov (le 21). Au rayon art lyrique, La Clémence de Titus, de Mozart, mis en scène par Denis Podalydès (10 au 18 décembre), la venue de la  » Yankee Diva « , Joyce DiDonato, en récital (27 septembre, après Lyon le 22 septembre), puis dans Alcina, de Haendel (20 octobre).

Au Châtelet, fidélité à la comédie musicale : après Les Parapluies de Cherbourg (avec Natalie Dessay, du 11 au 14 septembre), la création scénique d’Un Américain à Paris, de Gershwin (22 novembre au 4 janvier 2015).

Mais c’est bien sûr l’Opéra de Paris, passé sous la direction de Stéphane Lissner, qui se taille la part du lion. Après la reprise de La Traviata de Benoît Jacquot (8 septembre au 12 octobre), un détonant Barbier de Séville confié à Damiano Michieletto (19 septembre au 3 novembre).

L’Année Rameau se poursuivra avec deux Castor et Pollux. L’un, dijonnais (26 septembre au 4 octobre) puis lillois (17 au 25 octobre), sous la direction d’Emmanuelle Haïm. L’autre, parisien, avec Hervé Niquet (Théâtre des Champs-Elysées du 13 au 21 octobre). Il faudra aussi scruter la riche programmation du Centre de musique baroque de Versailles.

Lyon sera la figure de proue du réseau d’Opéras de province avec son Vaisseau fantôme, de Wagner, mis en scène par Alex Ollé (11 au 26 octobre). Deux nouvelles productions du rare Owen Wingrave, de Britten, tiendront Nancy (5 au 11 octobre) et Toulouse en haleine (21 au 25 novembre), tandis que deux créations lyriques rendront hommage à deux auteurs français : Quai Ouest, de Régis Campo, d’après Koltès, à Strasbourg et Mulhouse (27 septembre au 10 octobre), et Le Petit Prince, de Michael Levinas, d’après Saint-Exupéry, à Lille (3 au 7 décembre).

Les nombreux festivals de l’automne ne devraient faire que des heureux : l’excellent Piano aux Jacobins, à Toulouse, le Festival d’automne à Paris, ceux d’Ambronay, de Pontoise et d’Ile-de-France, sans oublier la Fondation Royaumont, qui célèbre avec faste son cinquantenaire.

Marie-Aude Roux

© Le Monde

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